Société Psychanalytique de Paris

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Compte rendu du Colloque IPSO de Londres 5-7 décembre 2014 par Julia-Flore Alibert

version anglaise ci-dessous

Colloque IPSO de Londres, du 5 au 7 décembre 2014.

Ce fut un grand plaisir d’aller au colloque de l’IPSO (Organisation Internationale des études psychanalytiques) à Londres du 5 au 7 décembre 2014, sur le thème du plaisir.

J’ai eu la chance d’être hébergée par une candidate (analyste en formation) anglaise de la british Society, qui m’a accueillie chaleureusement chez elle durant le week-end. Cela nous a donné l’occasion d’avoir de très enrichissants échanges sur nos cursus respectifs. La différence majeure résidant dans le nombre de séances par semaine nécessaire pour la validation du cursus, qui est de 5 séances par semaine à Londres, comparé à trois pour Paris. Nous nous sommes aussi amusées de certaines différences arbitraires entre les deux instituts comme la durée de la séance  fixée à 50 minutes à Londres contre 45 à Paris.

Le colloque était  bien organisé avec des présentations très intéressantes, un bon équilibre entre la théorie et la clinique, entre les temps de présentations et les temps de discussions.

La première présentation par Andréa Sabadini était une excellente introduction au thème du plaisir, et des liens complexes entre  plaisir scopique et perversion voyeuriste. Il était illustré par des extraits de films de cinéma, notamment Fenêtre sur cour d’Alfred Hitchcock.

Le samedi matin nous avons assisté à deux présentations originales, chacune sous  une forme de dialogue entre deux intervenants. Cela créait un climat rebondissant de liberté et de créativité entre les présentateurs qui suscitait le questionnement et le débat avec la salle.

Le samedi apres midi, j’ai assisté à une présentation clinique d’une candidate italienne, supervisée par Andréa Sabadini. Ce fut un grand moment d’écoute partagée et d’échanges cliniques entre différents psychanalystes d’origines multinationales.

Toutes les présentations étaient en langue anglaise, mais les présentateurs était soucieux d’être intelligible et attentifs à ce que leur discours soit compris de tous. Un peu anxieuse de ne pas comprendre toutes les nuances de la langue, je fus heureusement surprise de constater que je compris finalement plus de choses que dans certains congrès français qui sont pourtant dans ma langue maternelle !

Le samedi soir, nous avons passé un moment sympathique et convivial autour d’un délicieux diner dans un pub, non loin de l’institut.  C’était très enrichissant d’échanger avec des candidats venus du monde entier (USA , Grande-Bretagne, Pologne, Allemagne, Turquie,Bresil,Italie…) et de pouvoir comparer nos expériences.

Cela m’a fait réaliser qu’en tant que  psychanalyste en formation, je suis en train de forger mon propre style, qui provient d’une part du cadre enseigné par l’institut, mais aussi de ma propre identité et des rencontres que j’ai pu faire dans mon cursus. Depuis ce colloque, mon identité d’analyste a un peu changée, dans le sens que je pense avec plus de liberté  ma clinique par rapport aux références du cadre du cursus français.

Le weekend end s’est conclut par la visite du Freud Muséum, guidée par Anne-Marie Sandler, une doyenne de la psychanalyse Londonienne qui  connu Martha Freud et Anna Freud. Ses souvenirs étaient encore très vifs et elle nous a raconté plusieurs anecdotes amusantes teintée d’humour anglais. C’était tres émouvant de rencontrer cette femme si vive et en même temps si âgée dans ce lieu chargé d’histoire, et de constater son plaisir  à nous transmettre une forme d’héritage et de patrimoine qui rend la psychanalyse encore vivante  aujourd’hui. Nous étions tous très touchés de participer à ce moment de transmission entre psychanalystes de différentes générations. . Ce fut un grand moment  dans mon cursus.

 

Julia-Flore Alibert,

Analyste en formation, Paris, SPP,

Représentante IPSO,

julia.alibert@wanadoo.fr , www.ipso-candidates.org.uk

Publié le 13 mai 2015

London IPSO colloquium 5th – 7th December 2014

It was really a great pleasure to go to the London IPSO colloquium on the 5th – 7th December 2014. “I ‘m afraid we cannot talk about pleasure! “

I had the chance to be welcomed and hosted by an English candidate from London. It gave me the opportunity to have a lot of rewarding exchanges with her. We compared the differences between the academic curriculum in France and in the UK. The main difference resides in the number of sessions per week for the case studies: there are only three sessions per week in France compared to five per week in the UK. We were also amused by the differences between the duration of a session, which is 50 minutes in the UK versus 45 minutes in France.

The colloquium was very well organised, with interesting presentations, a good balance between theory and clinical cases, between time for listening and time for debates.

The first presentation by Andrea Sabadini was an excellent introduction to the subject of pleasure, and the complex links between visual pleasure and perversions. It was illustrated with interesting film extracts. (Rear Window, Alfred Hitchcock )

On Saturday morning, we attended two presentations that were built as dialogues between two people. It was an original way of showing that we could confer and thus create a wide session of questions and answers.

In the afternoon, I attended a clinical presentation by an Italian candidate led by Andrea Sabadini, it was a great moment of exciting listening sharing the clinical experience between  psychoanalysts from different countries.

The presentations were all given in English, however all participating speakers ensured that the audience would understand everything. I was a bit anxious at first not to fully understand, but I was really happy to realise that I understood even more than in some complex French colloquia, even though French is my mother tongue.

On Saturday evening, we spent a pleasant time in a pub enjoying a delicious dinner, not far from the institute. The place was very cosy with a nice ambience between the candidates.

It was a great pleasure to meet candidates from all around the world (USA, UK, Poland, Germany, Turkey, Brazil, Italy…) and compare our experiences. It made me realise that as a young analyst I already have my own style which results from what I’ve learned during my curriculum at the French institute and  from my personal identity and face to face meetings.

Since December I have changed as now I think with more liberty in my clinical work but still within the frame of the rules of the French institute.

We ended the weekend by a visit of the Freud Museum with Anne Marie Sandler who knew Anna Freud and Martha. Her memories were still very vivid and she told us a lot of funny anecdotes. It was a very moving experience to meet her in this place, charged with history. It was touching to realise that something is going forward between the generations of psychoanalysts; it was definitely a great moment of transmission in my curriculum.

 

Julia-Flore Alibert, candidate, Paris , SPP, representante IPSO, Child psychiatrist