C’est avec une grande tristesse que nous apprenons le décès, le jeudi 3 juillet 2025, de Sàra Botella, âgée de 89 ans.
Elle était membre titulaire formatrice de notre Société depuis 1987. Elle a poursuivi sa vie durant avec César Botella un travail de recherche alliant clinique et métapsychologie de façon exceptionnelle. Nous leur devons de considérables apports théoriques qui demeurent essentiels. Sàra Botella était aussi une référence par ses recherches et ses supervisions en analyse d’enfants.
Nous perdons une collègue éminente dont les travaux et la personnalité ont profondément influencé le travail théorico-clinique de notre société.
Nous avons la grande tristesse de vous annoncer le décès de Dominique Agostini, survenu le 23 juin dernier.
Psychologue de formation, Dominique Agostini a travaillé dans les années 1990 au CMPP Pichon Rivière aux côtés du médecin directeur Juan Eduardo Tesone. Il a apporté une contribution importante dans le domaine des violences intra-familiales. C’était un excellent professionnel doté d’une grande finesse clinique, et très apprécié de ses collègues. Il était devenu membre de la SPP en 2005.
C’est avec une grande tristesse que nous vous annonçons le décès de notre collègue Monique Dechaud Ferbus, survenu le 15 juin 2025.
Psychanalyste, membre titulaire de la SPP, Monique Dechaud Ferbus fut consultante à l’Hôpital Sainte-Anne à Paris. Elle s’est inscrite dans la suite des travaux de Julian de Ajuriaguerra sur la psychothérapie de relaxation d’inspiration analytique, et des recherches post-freudiennes sur les pathologies narcissiques graves et limite. Elle fut présidente fondatrice en 2008 de l’AEPPC (Association pour l’enseignement de la psychothérapie psychanalytique corporelle). Elle n’a cessé d’affiner la théorie de cette approche analytique corporelle d’abord destinée à certains patients inaccessibles à la cure type.
Durant des décennies, elle a formé des thérapeutes et analystes à cette méthode avec une immense générosité et une finesse clinique qui les a profondément marqués.
Elle a publié « Cet autre divan. Psychanalyse de la mémoire du corps » (Puf, collection Le fil rouge, 2011), « La psychothérapie psychanalytique corporelle. L’inanalysable en psychanalyse – Le divan par devant » (L’Harmattan, 2011), « Cures et médiations dans le traitement des patients psychotiques » (en collaboration avec Michel Schweich) (L’Harmattan, 2015), ainsi que de très nombreux articles.
Chères et chers Collègues,
Nous avons l’immense tristesse de vous faire part du décès de Marilia Aisenstein, née Averoff, ce 14 mai 2025.
Philosophe de formation, membre titulaire formateur de la SPP depuis 1992, elle en fut la présidente entre 1995 et 1998, et travailla à faire obtenir à la SPP la Reconnaissance d’utilité publique.
Membre formateur de la Société hellénique, elle gardait une activité de formation en Grèce.
Membre associée de la British Society, elle animait plusieurs groupes cliniques avec de nombreux collègues étrangers.
Son activité clinique fut orientée vers la psychosomatique, elle participa au développement de l’IPSO aux côtés de Michel Fain et Pierre Marty, puis avec Claude Smadja et Gérard Szwec. Inspirée aussi par la collaboration avec Benno Rosenberg, elle s’intéressa tout particulièrement à la place du masochisme et de la douleur dans le fonctionnement psychique ; son ouvrage paru en 2020, « Désir, pensée, douleur » reprend ses écrits à ce sujet. Lauréate du prix Bouvet en 1992, elle a écrit de nombreux travaux en français, anglais et grec.
Son inépuisable énergie, sa combativité, sa générosité relationnelle et son intelligence des situations institutionnelles sont à l’origine de liens précieux tissés avec de nombreux collègues dans le monde entier. Sa sensibilité et son art pour exprimer clairement sa pensée lui ont permis de diffuser la psychanalyse française, et de devenir une référence pour de nombreux collègues dans le monde.
La SPP adresse ses condoléances émues à sa famille, à ses proches et à ses amis.
Marilia Aisenstein-Averoff nous a quittés le 14 mai 2025 à Paris.
C’est une immense perte pour ses proches et pour la psychanalyse, en France comme à l’étranger. Marilia Aisenstein réunissait en elle une finesse d’écoute psychanalytique, une pensée clinique et théorique et un rare talent pour l’institution. Elle connaissait chacun, chacune individuellement et amicalement, et était appréciée et connue internationalement. Son influence reste immense.
Née, en 1946, à Alexandrie, où son père était diplomate, puis arrivée en France à l’âge de 5 ans, elle était issue de deux familles grecques illustres, comptant parmi leurs ancêtres des hommes politiques influents, des intellectuels ainsi que des négociants et des grands bienfaiteurs qui ont marqué l’histoire de la Grèce pendant un siècle. Elle avait hérité d’eux le goût de la politique, d’où sa capacité à porter et élaborer la conflictualité dans les institutions psychanalytiques, et à s’engager envers les distorsions sociétales. Elle alliait une vision tolérante et créatrice du psychisme humain à une exigence déterminée, parfois combattante, en ce qui concernait les dysfonctionnements institutionnels et sociaux.
Philosophe de formation, Marilia Aisenstein a été formée à la Société Psychanalytique de Paris dont elle était membre titulaire formateur depuis 1992. Elle fut Présidente de la SPP entre 1995 et 1998 et a obtenu pour la SPP le statut de Reconnaissance d’Utilité Publique en 1997, une première pour une société de psychanalyse.
Elle était également membre titulaire formateur de la Société Hellénique de Psychanalyse et Distinguish International Fellow de la Société Britannique de Psychanalyse.
Secrétaire Scientifique du Congrès de Psychanalyse de Langue Française de 2015 à 2023, elle a accompagné magistralement Bernard Chervet dans l’animation de cette activité majeure pour la psychanalyse francophone.
Très vite impliquée dans l’Association Psychanalytique Internationale, d’abord comme Représentant européen du Board à trois reprises, puis en tant que Représentant pour l’Europe au Comité Exécutif, elle fut Présidente du Comité international des Nouveaux Groupes (ING), puis des ING pour l’Europe. Elle a œuvré aux côtés de Daniel Widlocher, Président de l’Association Psychanalytique Internationale, pour y faire reconnaitre le modèle français.
Sa curiosité intellectuelle, son intérêt pour tout ce qui peut faire obstacle à la dynamique de la vie psychique l’a conduite à s’intéresser tout particulièrement à la clinique des psychoses et des états-limites au Centre de Psychothérapie et de Psychanalyse de l’Association de Santé mentale du XIIIème arrondissement de Paris, auprès d’Evelyne Kestemberg, puis à la clinique psychosomatique à l’Institut de Psychosomatique de Paris. Pour la clinicienne qu’elle était ces deux champs de la psychopathologie avaient en commun une destructivité qui nécessitait des modifications de cadre et de technique analytiques et une approche théorique spécifique avec l’apport de nouvelles conceptualisations.
Son profond engagement et sa passion pour la psychanalyse s’ancraient dans une parfaite connaissance de la métapsychologie freudienne et des théorisations post-freudiennes contemporaines.
Entrée, en 1978, à l’Institut de Psychosomatique de Paris, elle a travaillé avec les fondateurs de l’École de Paris, l’IPSO, (Pierre Marty, Michel Fain, Michel de M’Uzan, Christian David, Denise Braunswchweig). En 1991, elle a fondé avec Claude Smadja et Gérard Szwec la Revue Française de Psychosomatique. Pendant 30 ans, avec Robert Asséo, Alain Fine, Jean-Paul Obadia elle a formé plusieurs générations de psychanalystes psychosomaticiens, en France et à l’étranger. Elle n’a cessé d’œuvrer pour faire connaitre la pensée psychosomatique dans le monde anglo-saxon et latino-américain en faisant traduire en anglais et en publiant les textes fondamentaux (Psychosomatics today. Psychoanalytic perspective).
La pensée de Marilia Aisenstein s’est aussi beaucoup inspirée de l’œuvre d’André Green, avec lequel elle a travaillé pendant plusieurs années, en accord avec ce qu’il avançait à propos du travail du négatif. Elle s’est aussi inspirée des travaux de Benno Rosenberg pour développer une conception originale du noyau masochiste érogène primaire, qu’elle considère fondamental pour le fonctionnement mental, notamment pour le travail de mentalisation dès l’aube de la vie. Son goût pour la littérature japonaise, où il s’agit d’éprouver une profonde douleur avec une grande retenue, témoigne de son intérêt pour le concept du masochisme érogène. Elle a réuni ses travaux sur la douleur et le masochisme dans un ouvrage traduit en plusieurs langues : « Désir, douleur, pensée : Masochisme originaire et théorie psychanalytique ».
Ses dons d’ambassadrice, ainsi que sa grande curiosité intellectuelle lui ont permis de faire coexister, en une synthèse originale et cohérente, plusieurs auteurs et modèles théoriques différents, sans rien leur faire perdre de leur rigueur.
Dans sa pratique analytique comme dans ses activités de transmission, dans les très nombreuses supervisions qu’elle a menées dans le monde entier, ses conférences, ses écrits, comme dans ses choix pour la vie institutionnelle de la SPP et de l’API, elle n’a cessé de renforcer et d’enrichir l’axe du travail de mentalisation.
Pour toutes ses qualités exceptionnelles, elle était connue et appréciée internationalement. Son talent analytique, la solidité de sa pensée clinique et théorique, son sens extraordinaire de ce qui est nécessaire au bon fonctionnement des institutions, l’amenaient à toujours chercher à mettre en lumière et développer le meilleur chez ceux qui ont eu la chance de la rencontrer et de travailler avec elle. Nombreux sont les collègues qui reconnaissent lui devoir beaucoup. Elle avait un talent peu commun pour entretenir des relations interpersonnelles où sa capacité à dire ce qu’elle pensait n’entamait en rien sa grande tolérance et une élégance jamais démentie qui suscitait l’admiration.
C’est ainsi que depuis plus de 20 ans, elle organisait avec Robert Michels et Dorothy Holmes, un CAPS réunissant tous les ans, une année à Paris, une année à New York, des collègues français et américains. Le dernier, organisé avec Bernard Chervet, s’est tenu à Paris, les 3 et 4 mai 2025 !
Par ailleurs elle a entretenu des relations amicales et scientifiques avec des psychanalystes éminents du monde entier.
Son immense culture littéraire, cette capacité de mise en lien de pensées d’inspirations différentes qui la caractérisait, lui conférait une grande liberté et une façon particulière d’exprimer ses idées.
Elle excellait dans les incisions pertinentes. Elle le faisait d’une manière claire et concise, avec une économie de mots, une beauté de la langue, reconnaissable aussi bien en français qu’en anglais ou en grec. Ce style très personnel est à l’œuvre dans ses écrits. Il permet au lecteur de saisir l’implicite de ses descriptions cliniques et de comprendre le fonctionnement psychique du patient à travers celui de l’analyste, la formulation de ses interprétations, ses constructions.
Elle a publié 170 articles et plusieurs livres et ouvrages collectifs sur le corps, le transfert, le contretransfert, la maladie psychosomatique, le masochisme, dans de très nombreuses langues et elle préparait avec plusieurs collègues la publication d’un Dictionnaire de la psychosomatique.
Cette grande dame de la psychanalyse, notre amie, Marilia Aisenstein-Averoff, nous manque déjà.
Marina Papageorgiou, Josiane Chambrier-Slama, Bernard Chervet.
ENGLISH VERSION
Death of Marilia Aisenstein-Averoff, 1946–2025
The Paris Psychoanalytical Society (SPP) is deeply saddened to announce the death of Marilia Aisenstein-Averoff on May 14, 2025.
A philosopher by training, she became a training and supervising analyst with the SPP in 1992 and served as its president from 1995 to 1998, and she worked tirelessly to obtain the French government’s legal recognition of the SPP as a body promulgating public benefits.
As always deeply committed to advancing French psychoanalysis internationally, she served as the European representative on the IPA Council and then on the Executive Committee. She chaired the international New Groups Committee and subsequently the European Committee. She was strenuously involved in the fostering of new psychoanalytic societies.
She was a training analyst with the Hellenic Society and kept up training work in Greece.
She was an associate member of the British Psychoanalytical Society and further led several clinical groups with a great many foreign colleagues.
Her clinical work was centered on psychosomatics and she contributed to the development of IPSO alongside Michel Fain and Pierre Marty, and later with Claude Smadja and Gérard Szwec. Inspired by her collaboration with Benno Rosenberg, she became especially interested in the importance of masochism and pain in psychic functioning. Her 2020 book, Désir, pensée, douleur: masochisme originaire et théorie psychanalytique, translated into English as Desire, Thought, and Pain: Primal Masochism and Psychoanalytic Theory, brings together her writings on this subject. She received the Bouvet Prize in 1992 and authored numerous works in French, English, and Greek.
Her inexhaustible energy, combativeness, generosity in relationships, and intelligence concerning institutional questions are at the origin of invaluable ties forged with colleagues throughout the world. Her sensitivity and artistry for expressing her thinking clearly made it possible for her to spread French psychoanalysis and become an authority for many colleagues worldwide.
The SPP offers its sincere condolences to her family, loved ones, and friends.
Obituary of Marilia Aisenstein-Averoff (1946–2025)
Marilia Aisenstein-Averoff passed away on May 14, 2025 in Paris.
This is a tremendous loss for her family and close colleagues and for the psychoanalytic community, both in France and internationally. Marilia Aisenstein brought together a rare combination of delicate psychoanalytic listening, clinical and theoretical thinking, and an uncommon talent for institutional work. She knew everyone individually and warmly and was appreciated and well-known throughout the world. Her influence remains immense.
Born in 1946 in Alexandria where her father was a diplomat, she came to France at the age of five. She descended from two renowned Greek families whose forbearers count influential politicians and intellectuals as well as merchants and great benefactors who made a mark on modern Greek history for over a century. From them she inherited a taste for politics, whence her capacity to handle and work-through conflictuality in psychoanalytic institutions and become involved in societal distortions. She combined a tolerant and creative vision of the human psyche with a determined, at times combative, imperative with regards to institutional and social dysfunctions.
Trained as a philosopher, Marilia Aisenstein was a training and supervising analyst of the Paris Psychoanalytical Society from 1992. She served as its president from 1995 to 1998 and in 1997 obtained official French government recognition of the SPP’s public benefit, a first for a psychoanalytic organization.
She was likewise a full training analyst of the Hellenic Psychoanalytical Society and a Distinguished International Fellow of the British Psychoanalytical Society.
From 2015 to 2023, she served as Scientific Secretary for the French-Language Psychoanalytic Congress, working masterfully with Bernard Chervet on the running of this central activity for Francophone psychoanalysis.
Very early on she became involved with the International Psychoanalytical Association, first serving as European Board Representative on three occasions and then as European Representative to the Executive Committee. She chaired the international New Group Committee (NGC) and then the NGC for Europe. She worked alongside Daniel Widlöcher, the then IPA, to achieve recognition within the organization for the French model.
Her intellectual curiosity and interest in anything that could obstruct the dynamics of psychic life led her to pay particularly close attention to the clinical treatment of psychoses and borderline states while at the Psychotherapy and Psychoanalysis Center of the Mental Health Association of Paris’s 13th district alongside Evelyne Kestemberg and then to psychosomatic disorders at the Paris Institute of Psychosomatics (IPSO). As a clinician, she saw that these two fields of psychopathology shared a destructiveness that necessitated changes in the analytic frame and in technique along with a specific theoretical approach with the contribution of novel conceptualizations.
Her deep commitment and passion for psychoanalysis were anchored in a thorough understanding of Freudian metapsychology and contemporary post-Freudian theories.
She joined the Paris Institute of Psychosomatics in 1978 and worked with the founders of the Paris School, Pierre Marty, Michel Fain, Michel de M’Uzan, Christian David, and Denise Braunschweig. In 1991, she co-founded the Revue Française de Psychosomatique (French Review of Psychosomatics) with Claude Smadja and Gérard Szwec. For over 30 years alongside Robert Asséo, Alain Fine, and Jean-Paul Obadia, she trained several generations of psychosomatic psychoanalysts in France and abroad. She unwaveringly worked toward making psychosomatic theory in the English-speaking and Latin-American worlds familiar, helping translate and publish foundational texts including Psychosomatics Today: A Psychoanalytic Perspective.
Marilia Aisenstein’s thinking was further deeply inspired by the work of André Green, with whom she worked for many years and in agreement with what he put forth concerning the work of the negative. She also drew inspiration from Benno Rosenberg’s ideas to develop an original conception of the primary erotogenic masochistic core, which she considered fundamental for mental functioning notably for the development of mentalization at the dawn of life. Her taste for Japanese literature, in which it is a matter of feeling deep suffering with great restraint, attested to her interest in the concept of erotogenic masochism. She brought her writings on pain and masochism together in a book translated into several languages, Desire, Pain and Thought: Primal Masochism and Psychoanalytic Theory.
Her gifts as an ambassador as well as her great intellectual curiosity made it possible for her to have co-exist within an original and coherent synthesis a great many authors and diverse theoretical models without having them lose anything of their rigor.
Through her analytic practice and teaching activities, through the great many supervisions that she gave throughout the world, through her lectures and writings as well as her choice of institutional activity at the SPP and IPA, she ceaselessly reinforced and enriched the axis of the work of mentalization.
She was well-known and appreciated internationally for all these exceptional qualities. Her analytic talent, the solidity of her clinical and theoretical thinking, and her exceptional sense of what is necessary for institutions to function well, allowed her consistently to bring to light and nurture the best in those who were fortunate to meet and work with her. Many are the colleagues who acknowledge their great debt to her. She had a rare gift for maintaining interpersonal relationships in which her capacity to say what she thought in no way undermined her great toleration and undeniable graciousness that aroused admiration.
It was thus that for more than 20 years she co-organized with Robert Michels and Dorothy Holmes a CAPS that brought together annually French and American colleagues, alternating between Paris and New York. The most recent seminar, co-organized with Bernard Chervet, took place in Paris on May 3–4, 2025!
She moreover maintained friendly and scientific relationships with preeminent psychoanalysts across the world.
Her immense literary culture and capacity to interconnect differing currents of thought that were characteristic of her, afforded her great freedom and a distinct way of expressing her ideas.
She excelled in apposite dissections. She did so in a clear and concise way, and in the simplest of terms with beautiful language unmistakable in French, English, and Greek alike. This highly personal style is at work in her writings. It allows the reader to grasp what is implicit in her clinical descriptions and understand the patient’s mental functioning through that of the analyst and the formulation of her interpretations and constructions.
She published 170 articles and several books and collective volumes on the body, transference, countertransference, psychosomatic illness, and masochism in a great many languages, and she was working with several colleagues on the publication of a Dictionary of Psychosomatics.
This grande dame of psychoanalysis, our friend, Marilia Aisenstein-Averoff, is already sorely missed.
Marina Papageorgiou, Josiane Chambrier-Slama, and Bernard Chervet
(Translated from the French by Steven Jaron, Paris)
Nous avons le plaisir de vous annoncer que le Conseil d’administration de la Société psychanalytique de Paris, dans sa séance du 4 mars 2025, a agréé quatre nouveaux membres :
• Anne Kerambrun-Vasseur • Marie-Christine Lucas • Mathieu Petit-Garnier • Anne-André Reille
Nous avons le plaisir de vous annoncer que le Conseil d’administration de la Société psychanalytique de Paris, lors de sa séance du 21 janvier 2025, a agréé cinq nouveaux membres :
• Stéphanie de Buffevent • Isabelle Fleury • Sandrine Guilleux-Keller • Frédérique Laval • Lory Rossignol
Nous apprenons avec grande tristesse le décès, le mercredi 23 octobre, de notre collègue Gérard Noir, à l’âge de 77 ans.
Psychiatre, adhérent à la SPP depuis 2009, il a été un clinicien passionné, profondément engagé et attaché aux valeurs du service public, d’abord à Maison Blanche, puis à l’Institut Claparède, et enfin plus récemment au Centre de consultations Jean Favreau. Amical et gai, il donnait une tonalité sensible aux échanges institutionnels.
Gérard Noir a cultivé aussi un vif intérêt pour la préhistoire.
Nous avons la profonde tristesse de vous faire part du décès, le mercredi 23 octobre, de notre collègue Gérard Noir, à l’âge de 77 ans.
Psychiatre, adhérent à la SPP depuis 2009, il a été un clinicien passionné, profondément engagé et attaché aux valeurs du service public, d’abord à Maison Blanche, puis à l’Institut Claparède, et enfin plus récemment au Centre de consultations Jean Favreau. Amical et gai, il donnait une tonalité sensible aux échanges institutionnels.
Il a cultivé son intérêt pour la préhistoire au sein du GRETOREP et disait son plaisir d’avoir participé à ses publications.
C’est avec une grande tristesse que la Société psychanalytique de Paris annonce le décès de notre collègue Robert Asseo, le jeudi 26 septembre, à l’âge de 85 ans.
Psychiatre, psychanalyste, psychosomaticien, il est devenu membre de la SPP en 1990, puis formateur en 1998.
Chercheur profondément ancré dans la théorie freudienne, il était un membre de référence de l’Institut de Psychosomatique de Paris, dont il fut directeur entre 1995 et 2000.
Avec son épouse Sylvie Dreyfus-Asséo, il a présenté un rapport important au Congrès des Psychanalystes de Langue Française de 2014 à Montréal sur Le Deuil dans le travail de culture, aboutissement de leurs travaux sur l’élaboration possible ou impossible, individuelle ou partagée, de la barbarie collective.
Président du Comité d’éthique de la SPP entre 2015 et 2021, il était encore tout récemment activement président du Conseil d’administration de l’APRS, association qui gère plusieurs centres de soins pour adolescents, dont « La Grange Batelière ».
Ses collègues et les analystes qu’il a formés se souviennent de son contact chaleureux, de son immense culture et de son humour.
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Hommage de l’ARPS à Robert Asséo
L’infatigable Robert Asséo a tenu sa place d’administrateur de l’ARPS depuis 2001, puis de Président de son Conseil d’administration à compter d’avril 2015, jusqu’à ce que sa fatigue le contraigne à renoncer à cette fonction il y a quelques mois. L’Association de Réadaptation Psychopédagogique et Scolaire avec ses trois établissements de soins psychiques pour les enfants et les adolescents, un Hôpital de jour, un CMPP et un BAPU, lui rend hommage pour le soutien éclairé et efficace qu’il nous a apporté avec un engagement sans retenue et sans complaisance tout au long de ces années. Attentif aux évolutions sociétales et fort de sa propre expérience de la direction d’institutions comme l’IPSO ou l’hôpital de jour Mogador de la SPASM, il est resté soucieux de permettre à notre petite et grande association de continuer à offrir un cadre de soins pédopsychiatrique où l’investissement de la pensée et de la causalité psychique est resté prioritaire, éclairé par la théorie psychanalytique. Nous pouvons dire que nous avons mené quelques batailles déterminantes à ses côtés, pour que la qualité du projet de l’association garde le lustre et l’originalité qui avait présidé à sa création, il y a plus de 70 ans, avec des psychanalystes de la SPP et des pédagogues.
Robert Asséo animait les échanges du conseil d’administration avec spontanéité et bienveillance. Il savait penser l’institution avec lucidité, prodiguer des conseils avisés et porteurs d’une longue expérience professionnelle ou parfois se pencher sur un document financier sans rejeter cette part incontournable de la vie de nos établissements. Sa patience et son élégance resteront dans nos mémoires. C’est l’homme tout autant que le psychanalyste que nous avons eu la chance de côtoyer.
Nous avons la grande tristesse d’annoncer le décès d’Albert NAMER, survenu le 7 septembre dernier.
Né à Beyrouth, c’est en Uruguay qu’il a grandi et est devenu psychiatre puis psychanalyste. Très actif en Amérique Latine, fondateur d’institutions thérapeutiques psychanalytiques, il a dû s’expatrier en France sous la pression politique du régime militaire.
Membre de la SPP depuis 1984, il a poursuivi son travail dans le champ de la psychanalyse de l’enfant et du travail institutionnel, faisant connaître en France la pensée kleinienne et post-kleinienne, et les apports des psychanalystes sud-américains.
Nous apprenons avec tristesse le décès de notre collègue Monique Brinbaum, le jeudi 15 août 2024, à l’âge de 82 ans.
Membre adhérente de la SPP de 1991 à 2019, thérapeute d’enfants, elle a activement participé à l’élaboration du dispositif psychothérapeutique de l’intersecteur infanto-juvénile des Hauts de Seine au sein du CMP d’Asnières à partir de 1989.
Elle a longtemps pratiqué le psychodrame et écrit à ce sujet au sein de l’association ETAP.
Nous avons appris avec douleur le décès de notre collègue Fernando Rocha, à l’âge de 83 ans.
Après sa formation de psychiatre au Brésil, Fernando Rocha est venu en France pour faire sa formation à la Société Psychanalytique de Paris, après une analyse avec Simone Decobert. Il est devenu membre de la Société en 1979.
Il s’est formé à la psychanalyse des enfants à l’Association pour la Santé Mentale du 13e arrondissement de Paris, dont il a longtemps animé une équipe.
Revenu à Rio de Janeiro, il est resté membre de la SPP jusqu’en 2004. Avec quelques collègues de sa génération, il a joué un rôle important dans l’introduction de la pensée psychanalytique française au Brésil. Les membres de la SPP qu’il a invités au Brésil ont gardé un souvenir intense de la chaleur de son accueil. Fernando Rocha a fait partie du groupe d’analystes brésiliens qui ont participé au Colloque Franco-Brésilien animé par Diana Tabacof.
Fernando Rocha était l’auteur d’articles en français comme « Le complexe de Laïos » dans la Revue Française de Psychanalyse, 2/2019. Il avait publié en portugais les livres, Entervistas Preliminares em Psicanálise, aux éditions Casa do Psicologico, et en 2020 Janelas da psicanálise, aux éditions Blucher.
Parallèlement à son activité de psychanalyste Fernando Rocha avait développé une grande activité musicale en tant que compositeur et chanteur. Son érudition dans la musique populaire brésilienne ne connaissait pas de limites. Il avait enregistré de nombreux disques.
Nous adressons toutes nos condoléances à son épouse Ruth et à ses fils, ainsi qu’à ses amis des Sociétés brésiliennes de Rio de Janeiro.
Nous avons la grande tristesse de vous annoncer le décès de Marie-Pierre Blondel, le 2 juin 2024.
Normande d’origine et fille de psychanalyste, elle s’est orientée vers la psychiatrie de l’adulte et de l’enfant et parallèlement a entrepris sa formation au sein de la SPP, en particulier auprès de Claude et Annick Le Guen, pour devenir membre en 1994. À côté de son exercice libéral, elle a travaillé auprès des enfants, d’abord dans le Centre créé par Myriam David et Serge Lebovici, puis auprès de Françoise Jardin, où elle recevait dans un travail d’équipe très soutenu des cas difficiles de mère avec leur bébé ou leur jeune enfant. Parallèlement elle travaillait au Centre Alfred Binet (ASM 13) où elle avait été interne, puis consultante-psychanalyste aux côtés de Michel Ody. Elle était aussi membre de l’équipe parents-bébés du Centre, présente à de nombreux espaces de réflexions au sein de l’ASM 13 et formatrice à l’analyse d’enfant.
Après avoir longtemps animé avec Françoise Moggio un séminaire de lecture des textes du CPLF, elle avait accru ces dernières années sa participation à la vie institutionnelle de la SPP en tant que membre de la COPEA, ainsi que dans la Commission des Candidatures; parallèlement, elle était devenue membre titulaire.
Tous les collègues qui ont travaillé avec Marie-Pierre Blondel témoignent de sa finesse, de sa rigueur et de sa discrétion. Elle laisse à ses collègues et amis le souvenir d’une femme engagée qui déjà nous manque et que nous n’oublierons pas.
C’est avec une profonde douleur que nous vous annonçons que Marta Badoni nous a quittés. Nous étions préparés à cette perte, mais, en réalité, on n’est jamais prêt à dire adieu à une personne chère.
C’est elle-même qui nous a accompagnés dans ce long adieu, écoutant, accueillant jusqu’à la fin, avec une affection et un plaisir authentiques, les récits, les demandes, les souvenirs que tant d’entre nous lui avons apportés, si désireuse qu’elle était de continuer à participer, à penser et à réfléchir sur la psychanalyse et la communauté psychanalytique.
Marta fut une collègue, un maître, une amie, une voix particulière pour la psychanalyse de l’enfant, elle s’est battue avec courage pour la reconnaissance de celle-ci à l’intérieur de la SPI (Société Psychanalytique Italienne), en y offrant une contribution importante.
Ceux qui s’occupent de la psychanalyse de l’enfant et de l’adolescent lui adressent une pensée toute particulière de gratitude.
Infatigable et passionnée par son travail, elle fut, depuis les années ’90, le point de référence des débats dans le Centre milanais de psychanalyse et dans le panorama italien et international, avec une participation continue et généreuse.
Neuropsychiatre d’enfants, membre titulaire formateur de la Société Psychanalytique Italienne, membre de l’Association Internationale de Psychanalyse, membre de la SEPEA (Société Européenne pour la Psychanalyse de l’Enfant et de l’Adolescent) elle fut Secrétaire nationale de la SPI sous la Présidence de Fausto Petrella, et Vice-Présidente, sous la Présidence de Stefano Bolognini.
Son ultime travail, son livre « Prendersi in gioco », fruit de l’expérience de tout une vie, est un testament et un précieux héritage de la personne et de la psychanalyste, de son parcours, de sa rigueur théorique et de sa qualité clinique, qui apparaissent avec force, grâce, aussi, à la qualité spéciale et à la beauté de l’écriture, avec laquelle elle se raconte et nous conduit au vif de son mode d’être dans son cabinet d’analyste. Marta savait exercer avec habileté et compétence l’art de la rencontre.
Pour cet ouvrage, elle a reçu le Prix Gradiva de l’édition 2023, attribué par le Centre d’Études Gradiva à Lavarone.
Marta manquera à beaucoup d’entre nous ; mais sa voix, claire, lucide, libre, jamais conformiste, ironique, dialoguante et curieuse, parfois ferme et sévère, et en même temps capable d’une sympathie attentive et délicate, à la fois respectueuse de l’autre et passionnée, demeure vive et forte, pour nous accompagner.
C’est avec une grande émotion que je participe, au nom de tout le Centre Milanais de Psychanalyse, au deuil de tous ceux qui l’ont connue, amis et collègues, et que, proche de leur grande douleur, j’embrasse affectueusement ses fils Mario et Andrea, toute sa famille et la précieuse Fiore qui s’est occupée d’elle avec tant d’affectueux dévouement.
La lauréate du 61e prix Maurice Bouvet (2023) est Dinah Rosenberg, pour son article: « Vous – ma mère – non », dénégation chez un enfant et son analyste ». publié dans la Revue française de Psychanalyse vol. 87, n° 2, pp. 377-386.
Nous avons la grande tristesse de vous annoncer le décès de Jean-Claude Rolland, le 14 avril 2024, dans sa 83° année.
Membre de l’Association psychanalytique de France dont il a été président, il fut un compagnon de route, un partenaire très proche de la SPP, et un ami pour plusieurs de nos membres éminents.
Nous partageons les mots que Dominique Suchet, présidente de l’APF, nous transmet :
«Médecin, psychiatre, chef de clinique à Lyon et essentiellement psychanalyste, Jean-Claude Rolland a su par sa présence, ses recherches et son inventivité insuffler le désir de l’analyse à plusieurs générations d’analystes dans des lieux de soins de psychiatrie ou de pédopsychiatrie autant que dans les séminaires qu’il animait, et cela autant au sein de notre Association dont il était une figure marquante qu’auprés de la communauté analytique nationale et internationale. Engagé pour la transmission de la psychanalyse, il a ainsi enrichi de sa profonde réflexion les travaux sur la vie psychique, la vie d’âme, écartelée entre image et langage, entre symptôme et créativité. Sa culture, son intérêt pour la littérature et l’art ont été une source d’inspiration qu’il a su mettre au service de l’approfondissement de la compréhension du travail de l’analyste dans la cure. Ses nombreux écrits et son activité éditoriale en restent des témoignages.»