La SPP se réjouit de vous faire part des nouveaux membres adhérents agréés par le Conseil d’Administration :
du 8 mars 2022 :
Cécilia Mauriac
dy 17 mai 2022 :
Pedro Bendetowicz
Julien Muzard
Anne Nieuwjaer-Paladian
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Philippe Daubry
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La SPP se réjouit de vous faire part des nouveaux membres adhérents agréés par le Conseil d’Administration :
du 8 mars 2022 :
Cécilia Mauriac
dy 17 mai 2022 :
Pedro Bendetowicz
Julien Muzard
Anne Nieuwjaer-Paladian
C’est avec tristesse que nous apprenons le décès de Christian Seulin, survenu le lundi 25 avril 2022, à l’âge de 67 ans.
Psychiatre de formation, il est entré à la SPP en 1996 et est devenu titulaire en 2005, puis formateur.
Très actif au sein du Groupe Lyonnais (GPLRA), il en a été le Président à deux reprises, puis directeur de l’Institut de Lyon de 2021 à 2023, jusqu’au bout malgré la maladie. Il a également assuré diverses responsabilités à la SPP, notamment le secrétariat de la CECE et la présidence de la Commission des Candidatures de 2018 à 2020.
Sur le plan scientifique, il fut rapporteur du CPLF en 2015, sur « Émergence et transformations de la sexualité infantile dans la cure ». Il a publié de nombreux articles et chapitres, en particulier dans la Revue française de Psychanalyse, le dernier en 2019.
Lors de son Conseil d’Administration du 25 janvier 2022, la SPP a agréé deux nouveaux membres adhérents :
Nous leur souhaitons la bienvenue dans notre société.
C’est avec tristesse que nous apprenons le décès d’Alain Fine, survenu le 11 février 2022.
Gastro-entérologue et hépatologue de formation, Alain Fine avait, à la suite d’une psychanalyse personnelle, passé le Certificat d’Études Spéciales (CES) de psychiatrie, et était devenu psychanalyste à la SPP dont il a été élu membre titulaire formateur en 1991.
Dès les années 1975 il a rejoint Pierre Marty et la première équipe de l’IPSO, dont il a été un membre éminent et très actif. Il a aussi été directeur du CEFP (Centre d’Études et de Formation en Psychosomatique) et s’est beaucoup investi dans la recherche. Membre fondateur de la Revue Française de Psychosomatique, il y a écrit de nombreux articles, notamment : La maladie organique et ses remaniements psychiques, 1994/1 (n°5), Quelques points clés de l’œuvre de Pierre Marty, 1994/2(n°6), Masochismes et maladies, Une muqueuse pleure le sang, Une étude sur la recto-colite hémorragique, 2004/2 (n°26), De l’importance du facteur économique dans Le phénomène psychosomatique, 2010/1 (n°35). Il a organisé une journée de l’IPSO sur le contre- transfert au Lutetia.
Alain Fine a dirigé et participé à sept ouvrages, publiés dans les Monographies des PUF : Les troubles de la sexualité en 1993, L’hypocondrie en 1995, Bisexualité en 1997, Jacob, ou le processus analytique, en 1999, Hystérie en 2000, Sur les controverses américaines de la psychanalyse en 2000, Identifications, 2002.
Il a été élu président de la SPP de 2002. Il a mis en place le second colloque de l’Unesco, Le travail psychanalytique, présidé par André Green. Lors de sa présidence il a également beaucoup soutenu le développement de l’analyse de l’enfant au sein de la SPP. Ainsi, il a organisé une commission qui a été en relation avec le Cocap (Committee on Children and Adolescent’s Psychoanalysis) de l’Association Psychanalytique Internationale.
Toujours très élégant, agréable, chaleureux et généreux il était un collègue très respecté et aimé de tous.
C’est avec tristesse que nous apprenons la disparition à Madrid, le 4 février 2022, de Manuela Utrilla Roblès, née le 29 août 1935 en Espagne.
Après des études de médecine en Espagne, elle s’est formée à la psychiatrie et à la psychanalyse en Belgique et en Suisse. Elle a travaillé avec Julian de Ajuriaguerra, René Diatkine, Serge Lebovici, Gaston Garrone et René Henny. Elle élargit sa formation au groupe et au psychodrame analytique.
Parallèlement, elle entreprend une analyse personnelle et une formation analytique à la Société Suisse de Psychanalyse, qu’elle termine en 1982.
Durant toutes ces années, elle a également suivi les activités du futur Groupe Lyonnais de la Société Psychanalytique de Paris, ainsi que les divers Séminaires de Perfectionnement, Congrès Psychanalytiques de Langue Française et Congrès de la Fédération Européenne de Psychanalyse.
En 1983, elle rentre à Madrid où elle est nommée Professeur à l’Université de Madrid et s’engage dans l’Association Psychanalytique de Madrid (APM) en 1983, où elle a occupé différents postes de responsabilité, dont celui de Présidente. A l’API, elle a été membre de différents Comités et du Conseil d’administration, et représentante auprès de la FEPAL.
Jusqu’aux dernières années de sa vie, elle a participé très activement à la direction et au développement de l’Association Psychanalytique de Madrid tout particulièrement en psychanalyse de l’Enfant et de l’Adolescent.
Elle a également dirigé la Revue de Psychanalyse de l’Association Psychanalytique de Madrid, développé l’enseignement et la pratique en psychosomatique à Madrid, parcouru le monde pour découvrir les différentes manières dont étaient organisés les soins dans les institutions psychiatriques, participé aux activités de la Fédération Européenne de Psychanalyse (FEP) et de l’Association Psychanalytique Internationale (API) pour coordonner les formations psychanalytiques en Europe du Sud…
Ses liens avec la communauté francophone de psychanalyse sont restés multiples et fidèles.
Ses travaux sur les institutions sont actuellement une référence pour aider à mieux comprendre les intenses mouvements collectifs parfois fanatiques et destructeurs dans lesquels nous nous trouvons souvent plongés, si ces espaces ne sont pas correctement entretenus pour leur permettre de remplir leur fonction scientifique et d’échange créatif.
Manuela Utrilla laisse une œuvre écrite considérable, non seulement dans le domaine de la psychanalyse – vingt livres personnels et autant de contributions à des ouvrages collectifs – mais également dans le domaine de la littérature – deux romans – et de la poésie – quatre recueils de poèmes. Un seul a été traduit en français : « Traiter l’enfant en institution. Le point de vue d’une psychanalyste », champs psychanalytiques, Delachaux et Niestlé, 2003. Plusieurs de ses articles en français figurent toutefois dans la Revue Française de Psychanalyse, la Revue Française de Psychosomatique, les Libres Cahiers pour la Psychanalyse et Le Coq Héron.
Sa vitalité, sa curiosité intellectuelle et son intérêt profond pour la psychanalyse et la psychanalyse avec l’enfant nous manqueront.
C’est avec tristesse que nous apprenons le décès d’Hélène Mangriotis Caracosta.
Devenue Membre de la SPP en 1983, Hélène Mangriotis Caracosta laisse un vif souvenir à tous ses collègues du Centre Alfred Binet : orthophoniste de formation, elle était ensuite devenue psychanalyste et avait rejoint dans les années 1970 le Centre Alfred Binet, où, formée auprès de René Diatkine à la psychanalyse d’enfant, elle avait fait partie de l’équipe de Francine Klein, avant de travailler avec Michel Ody.
Hélène Mangriotis Caracosta était une femme de grande culture : sa formation première d’orthophoniste se soutenait de son intérêt pour le langage et la linguistique. Elle avait également une solide culture philosophique, s’intéressait de près à diverses expressions artistiques.
D’un abord direct et ayant marqué ses collègues par son humour et sa vitalité, Hélène Mangriotis Caracosta avait aussi très régulièrement écrit dans les Textes du Centre Alfred Binet. Nous retiendrons spécifiquement : « Le contre-transfert dans la cure d’enfant » (N°7 des Textes du Centre Alfred Binet), « Laisse entrer les petits enfants en latence » (N°10 des Textes du Centre Alfred Binet), « À chacun sa métaphore » (N°20 des Textes du Centre Alfred Binet) ; on lui doit aussi à la Revue Française de Psychanalyse : « Les paradoxes de la compulsion à l’état pur » ( RFP 1994/2).
Nous apprenons avec tristesse le décès de Daniel Widlöcher le 14 décembre 2021. Il était une des très grandes figures de la psychanalyse française, réputé et respecté dans le monde entier. À propos de lui, Alain Braconnier écrivait : « Sa vie s’identifie à la psychanalyse telle qu’il aime la définir : tout autant une pratique culturelle qu’une pratique thérapeutique, elle ne donne pas une vérité, elle ouvre une voie. »
Daniel Widlöcher est né en 1929 à Paris. Il était psychiatre, professeur des universités-praticien hospitalier en psychiatrie, psychologue et psychanalyste.
Il est devenu psychanalyste, tout en poursuivant sa carrière universitaire, en s’appuyant notamment sur son intérêt pour le développement de l’enfant. Nommé assistant des hôpitaux à la Salpêtrière, il met en place un département de psychothérapie de l’enfant au sein duquel il propose à Annie Anzieu le premier poste d’orthophoniste créé à l’hôpital en 1958.
Il a occupé différentes fonctions au CNRS (membre de la section de psychologie puis président de la section « Psychologie et psychophysiologie). Il a été conseiller auprès du ministre de la Santé Edmond Hervé, en 1983-1984.
Il se reconnaît moins dans une filiation avec Lacan qui a été son analyste qu’avec Daniel Lagache à qui il a demandé de superviser les activités psychanalytiques mises en place à la Salpêtrière.
Il a été membre fondateur de l’Association psychanalytique de France en 1964 dont il a été le président à deux reprises. Il a présidé l’Association Psychanalytique Internationale de 2002 à 2005.
Très éclectique, il a aussi présidé l’Association française de thérapie comportementale et cognitive de 1979 à 1980, ainsi que le comité de l’enseignement de l’Association psychanalyse et psychothérapies — Recherches expérimentales et cliniques sur l’application de la psychanalyse aux psychothérapies.
Daniel Widlöcher a été lauréat du prix Sigourney Award en 1998.
Daniel Widlöcher a marqué la psychanalyse française et internationale par une œuvre remarquable d’originalité, de puissance d’élaboration théorique et d’acuité dans les descriptions cliniques. Tout au long de son parcours, il a revisité les principaux concepts de la métapsychologie : la pulsion, l’inconscient, le statut de la représentation, l’affect, la sexualité infantile et a aussi œuvré à conceptualiser la notion d’attachement. La confrontation des points de vue était appréhendée par lui comme un facteur d’évolution de la psychanalyse.
Il a toujours considéré très favorablement le recours à l’interdisciplinarité. Il a proposé une métapsychologie de l’écoute, en lien avec sa théorie de la co-pensée, qui souligne l’interaction entre deux activités psychiques.
Sa vie et son œuvre attestent, comme le souligne Catherine Chabert, de l’intensité d’une curiosité immense, presque insatiable, du refus d’immobilisme et du rejet de tout impérialisme de pensée dans les traitements psychiques.
Hommage de Marilia Aisenstein à Daniel Widlöcher
Daniel Widlocher nous a quitté le 14 Décembre, c’est une immense perte pour toute la communauté psychanalytique internationale.
Président de l’IPA de 2001à 2005, il avait succédé à Otto Kernberg et a précédé Claudio Eizirik. Il a été l’initiateur du mouvement des « Trois Modèles de Formation » qui ont été définitivement adoptés en 2007 lors du Congrès de Berlin sous la présidence de Claudio Eizirik. Pour ce faire Daniel Widlocher a fait preuve d’un subtil mélange de courage, de diplomatie et de fermeté. En effet cela ne fut pas facile.
Travaillant avec lui au sein du Comité Exécutif je l’avais surnommé « la force tranquille » car il ne perdait jamais son calme et restait toujours amène et respectueux de l’autre même si ce dernier l’attaquait.
En dehors d’avoir été un grand président de l’API Daniel Widlôcher était une figure unanimement admirée et respectée du paysage psychanalytique Français.
Professeur de psychiatrie et pédopsychiatrie il avait créé, au sein de l’hôpital La Salpêtrière, un service de psychothérapie d’enfants encore renommé aujourd’hui.
Au cours d’une brillante carrière hospitalière Daniel Widlocher s’est très tôt intéressé à la psychanalyse. Il avait entamé une psychanalyse personnelle avec Jacques Lacan, alors directeur de l’Institut de la Société Psychanalytique de Paris.
Daniel Widlocher avait été très touché par la fameuse scission de 1953-54* qui a bouleversé la communauté psychanalytique Française et fut suivie de l’exclusion de son analyste de l’API. Ces souvenirs restaient encore douloureux des années plus tard.
Sans renier sa filiation il ne s’est pourtant jamais identifié au modèle Lacanien. En 1964 il a été un des membres fondateurs de l’Association Psychanalytique de France dont il a été deux fois président.
Grand clinicien Daniel Widlôcher était aussi un remarquable théoricien et chercheur, il nous laisse une œuvre diversifiée et originale où l’on retrouve ses centres d’intérêt : l’affect, l’enfant, la psychothérapie, la métapsychologie de l’écoute et sa conception personnelle de la « co-pensée ».
Ses ouvrages, entre autres : Métapsychologie du sens, Le psychodrame chez l’enfant, Sexualité infantile et attachement, Traité de psychopathologie, Les nouvelles cartes de la psychanalyse, témoignent de l’ampleur de son engagement.
Pour terminer je veux aussi évoquer ici son humanité. Daniel Widlôcher était « bon » au sens noble du terme, c’était une personnalité rayonnante. Fin lettrée, et pas seulement dans le domaine de la psychanalyse, toujours intéressant, aimable et accueillant, travailler et converser avec lui était un vrai bonheur.
* En 1953, un conflit éclate au sein la Société psychanalytique de Paris (S.P.P.) Jacques Lacan qui venait d’être élu président quitte la SPP. Il fonde la Société française de psychanalyse (S.F.P.) qui est exclue de l’International Psychoanalytic Association (I.P.A.). En 1964, la S.F.P. est dissoute, l’Association psychanalytique de France, dirigée par Lagache, est reconnue par l’I.P.A. et Lacan fonde l’École freudienne de Paris (E.F.P.).
Nous avons la tristesse d’annoncer décès de Bernard Lemaigre.
Né en 1929, il était entré à la Société Psychanalytique de Paris en 1974.
Très actif au Collège des psychanalystes, il a travaillé avec Michel Neyraut, ainsi qu’au Centre de Consultations et de Traitements Psychanalytiques Jean Favreau (CCTP).
La SPP a la grande tristesse de faire part du décès de Roger Perron, le 9 novembre, à l’âge de 95 ans.
Psychanalyste à la SPP depuis 1980, adhérent en 1988, formateur depuis 2007, il fut pendant bien des années l’un des membres les plus actifs et les plus prolifiques de la Société.
Roger Perron commença par une activité de chercheur en psychologie différentielle aux côtés de René Zazzo, apportant des contributions importantes aux recherches sur la mesure de l’intelligence, le développement de la psychométrie, et surtout l’utilisation de ces mesures en psychologie clinique, comme appui à la description du fonctionnement global du sujet. Il travailla à l’époque avec Reuchlin, Fraisse, Oléron, comme assistant, puis chargé de recherches, enfin directeur de recherches au CNRS. Avec son épouse, Michèle Perron-Borelli, il développa dans les années 1970 de nouvelles échelles d’évaluation qui ont été extrêmement utilisées par des générations de psychologues, tout en portant un regard critique sur l’utilisation réductrice de ces outils.
Il développa en parallèle son intérêt pour la psychanalyse, commençant son cursus à la SPP dès 1974, puis partant travailler à la Fondation Vallée avec Roger Mises, tout en continuant à enseigner et à encadrer des thèses à l’Université Paris V. Il commença alors un travail psychanalytique important, avec de très nombreuses publications (plus de 25 livres, 200 articles et chapitres…) sur différents thèmes. Il fut avec Michèle Perron-Borelli rapporteur au Congrès des psychanalystes de langues romanes (aujourd’hui CPLF) en 1987, sur le thème : « Fantasme et action ». Ils rédigèrent également un Que sais-je? sur le complexe d’Oedipe (1994).
Roger Perron publia de nombreux ouvrages sur la représentation et la symbolisation, un Que sais-je? sur « l’histoire de la psychanalyse » (1990) ainsi qu’une « Epitre aux enfants qui se cachent dans les grandes personnes » (Puf, 2000), et « La passion des origines: être et ne pas être » (Delachaux et Niestlé, 2003).
Parmi tant d’autres intérêts, il développa également toute une réflexion sur la recherche en psychanalyse et ses rapports avec la science, dans l’articulation entre les approches quantitatives et qualitatives, s’appuyant sur sa double expérience de chercheur et de psychanalyste. Il défendit l’impossibilité de l’application de l’evidence based medicine en psychanalyse, mais soutenait la nécessité de trouver des méthodes spécifiques concernant l’évaluation de la psychanalyse.
Il s’attacha à diffuser la clinique et la théorie psychanalytique auprès du grand public, et à démythifier l’image du psychanalyste avec en particulier deux ouvrages: « Une psychanalyse : Pourquoi? » (InterÉditions, 2000) et « Psychanalystes, qui êtes-vous? » (InterÉditions, 2006). Il dirigea également une collection chez Dunod.
Grand clinicien, avec une humanité toujours en éveil, il avait un sens de l’humour prompt à frayer un chemin acceptable à des interprétations acérées. Psychodramatiste convaincu depuis bien des années, il a participé, comme meneur de jeu et comme acteur à de multiples groupes, au CCTP et à ETAP, dont il était un pilier. Il était très apprécié de ses supervisés, et portait une grande attention à la transmission.
Il a enfin porté de nombreuses responsabilités institutionnelles, président du Comité de la BSF, président de la Commission socio-professionnelle…
Pour une biographie plus complète, on peut consulter le texte rédigé par notre collègue Jean-Yves Chagnon en 2013: Chagnon Jean-Yves, « Introduction à l’œuvre de Roger Perron : parcours, apports, enjeux », Le Carnet PSY, 2013/5 (N° 172), p. 40-43. DOI : 10.3917/lcp.172.0040. URL : https://www.cairn.info/revue-le-carnet-psy-2013-5-page-40.htm
C’est avec une très grande tristesse que nous apprenons le décès de Janine Simon, dans sa 102ème année.
Psychiatre, psychanalyste, membre de la SPP depuis 1971, elle a été une des grandes figures de la psychanalyse avec l’enfant de la seconde moitié du 20ème siècle.
Elle avait travaillé d’abord comme externe à l’hôpital Necker-Enfants Malades. Elle avait suivi une supervision avec René Diatkine en même temps qu’elle participait aux consultations de Serge Lebovici.
Après avoir travaillé au Centre Édouard Claparède, elle les avait rejoints au Centre Alfred Binet, le CMP du secteur infanto-juvénile de l’Association de Santé mentale dans le 13ème arrondissement de Paris, où elle dirigea une équipe d’intersecteur. Elle y fut pendant de nombreuses années responsable des supervisions de cures d’enfants, participant ainsi à la formation de toute une génération de psychanalystes d’enfants.
Elle publia en 1972 La psychanalyse précoce aux Puf en collaboration avec René Diatkine. En 1982, toujours avec René Diatkine, elle fonda Les Textes du Centre Alfred Binet, dans lesquels ses contributions demeurent des références théorico-cliniques majeures en psychanalyse de l’enfant.
Notre collègue André BARBIER vient de décéder à l’âge de 96 ans. Il était psychiatre et psychanalyste et fut directeur de la clinique Saint-Martin de Vignogoul à Pignan, près de Montpellier, une clinique d’orientation psychanalytiqu pour adultes jeunes souffrant de psychoses ou névroses graves.
André BARBIER était membre titulaire formateur de la SPP, et l’un des fondateurs historiques du groupe méditerranéen de la SPP dont il a rédigé les statuts. Il fut directeur de publication de nombreux ouvrages collectifs avec des membres du groupe méditerranéen qui contribuèrent fortement à la cohésion et au dynamisme de ce groupe. On citera entre autres Les enjeux de la psychanalyse aujourd’hui (2008), Temporalités psychiques en psychanalyse (2015) et L’amour de soi (2006).
André Barbier témoigna jusqu’à ses derniers jours d’une insatiable curiosité pour la psychanalyse et il était fier du devenir du groupe méditerranéen de la SPP, auquel il apporta toujours son indéfectible soutien.