La SPP se réjouit d’accueillir les nouveaux membres adhérents agréés par le Conseil d’Administration du 18 octobre 2022 :
Elise Cazade
Benoit de Changy
Nathalie Josefowicz
Caroline Lebrun
Société Psychanalytique de Paris
Axelle Fontenay
E-mail : spp@spp.asso.fr
Tél. : 01 43 29 66 70
Caroline Kestens
E-mail : institut@spp.asso.fr
Tél. : 01 43 29 26 19
Aude Galland
E-mail : scientifique@spp.asso.fr
Tél. : 01 43 29 26 16
Nahil-Sarah Wehbe
E-mail : bsf@spp.asso.fr
Tél. : 01 43 36 22 66
Évelyne Beddock, Directrice admin.
E-mail : congres@spp.asso.fr
Tél. : 01 43 29 26 18
Secrétaire de rédaction
Philippe Bonilo
E-mail : rfpsy@spp.asso.fr
Secrétariat
E-mail : contact.cctp@asm13.org
Tél. : 01 53 62 25 25
Philippe Daubry
E-mail : boutique@spp.asso.fr
Axelle Fontenay
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Caroline Kestens
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Aude Galland
E-mail : scientifique@spp.asso.fr
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Nahil-Sarah Wehbé, Directrice
E-mail : bsf@spp.asso.fr
Tél.: 01 43 29 66 70
Évelyne Beddock
E-mail : congres@spp.asso.fr
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Secrétaire de rédaction
Philippe Bonilo
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Secrétariat
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Philippe Daubry
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La SPP se réjouit d’accueillir les nouveaux membres adhérents agréés par le Conseil d’Administration du 18 octobre 2022 :
Elise Cazade
Benoit de Changy
Nathalie Josefowicz
Caroline Lebrun
C’est avec une grande tristesse que nous vous faisons part du décès de Marcel Houser, survenu le 2 décembre.
Psychiatre à Bourg en Bresse, il était membre actif du Groupe Lyonnais depuis les années 1970.
C’est avec une grande tristesse que nous vous faisons part du décès de Claude Le Guen, survenu le 25 Octobre.
Psychiatre, psychanalyste, il est entré à la SPP dans les années 70. Titulaire ayant fonction de formateur jusqu’en 2012. Il a mis toute son énergie au service d’une vision de la psychanalyse intègre, claire et combative. Il a proposé le concept d’Oedipe originaire (Payot 1974, puis PUF 2000). Il a été le rapporteur d’un important CPLF sur le refoulement en 1985, et ont suivi sur le même thème une Monographie en 2008 puis un Que-sais-je en 1992. Il a complètement rénové la Revue Française de Psychanalyse lorsqu’il en est devenu directeur, et l’a ensuite dirigée, tout comme les Monographies, pendant de nombreuses années. Il a été l’nitiateur des Débats, et a également créé une collection : « épitres », tout cela aux PUF. Il a enfin publié un très important « Dictionnaire Freudien » en 2008, toujours aux PUF, outil devenu indispensable pour tous ceux qui veulent revenir à l’exactitude des concepts tels qu’ils ont été proposés, puis ont évolué, durant toute l’élaboration freudienne.
par Jacqueline Schaeffer, 29 octobre 2022
Claude Le Guen est le dernier à disparaître de ceux que ma génération des années 1980 a considérés comme des Titans.
Le premier était Benno Rosenberg, disparu en 2003, qui s’est affronté avec une forte puissance à ces monstres qu’étaient le masochisme, et la pulsion de mort. Sa remarquable Monographie « Masochisme mortifère et masochisme gardien de la vie » a été préfacée par Claude Le Guen. Il était aussi un brillant et inoubliable orateur.
Le deuxième, qui nous a quittés en 2012, était André Green. Son œuvre reste particulièrement présente et étudiée de nos jours.
Le troisième qui vient de nous quitter en cet an 2022 est Jean-Luc Donnet, l’artiste du site analytique, l’explorateur du plus intime de la séance analytique, de son humour, de son éthique. Un théoricien et praticien reconnu avec ferveur par tous ses disciples.
Claude Le Guen a été un animateur, celui d’une équipe de rédaction de la Revue Française de Psychanalyse, dans les années 1980, celui du seul Congrès de langue française mené en collectif, en 1985, sur le thème du refoulement. Il a été le père de plusieurs lancements : celui des trois volumes d’une collection aux PUF, « Épitres », avec Jean Cournut, en 1997, celui des « Monographies de la RFP », en 1990, celui des « Débats de psychanalyse », en 1996, et celui du Bulletin de la SPP, en octobre 1982, dédié aux informations institutionnelles, et qui s’est prolongé pour le programme de la Formation et les textes des Congrès de langue française jusqu’à nos jours. Je lui dois toute ma reconnaissance pour m’avoir associée à toutes ces aventures.
J’ai le souvenir d’un combat de Titans entre Benno Rosenberg, défenseur de la désintrication des pulsions, contre Claude Le Guen défendant la désunion des pulsions.
J’ai le souvenir d’un des articles de Claude Le Guen, publié en 2010, dans la RFP : « La psychanalyse, c’est comme l’amour ».
Certains participants de l’équipe du Congrès collectif de Claude Le Guen ont continué à se réunir plusieurs années lors des Congrès suivants, autour d’un grand vase de cristal, sur lequel était gravé le nom d’un des participants qui s’était distingué au cours de l’année. Ce furent : Andrée Bauduin, Roger Perron, Ruth Menahem, Gérard Bayle, et moi-même. Nous avions, tour à tour, à boire dans ce vase le champagne de l’amitié.
C’était le « Club des Tortues », choisie comme totem du refoulement originaire, en référence à une histoire : William James, frère de Henry, faisait une conférence de cosmologie sur l’origine du monde, lorsqu’une vielle dame vint dialoguer avec lui : « Je sais sur quoi est posé le monde – Oui ? – Sur une tortue – Et la tortue sur quoi elle repose ? – Sur une autre tortue – Et puis ? – Monsieur James, vous ne m’aurez pas, des tortues il y en a jusqu’en bas ! ».
La métaphore de la tortue porteuse du monde apparaît dans les mythologies hindoue, chinoise, et des peuples autochtones des Amériques. Elle est également utilisée pour illustrer le problème de la régression infinie en épistémologie.
Ce n’était pas la bague de Freud qui unissait notre comité, mais un t-shirt imprimé d’une tortue grimpant sur un divan, pour les hommes, et une broche en forme de tortue, pour les femmes. Les tortues ont disparu avec Ruth Menahem, et le vase a été brisé.
Les livres de Claude Le Guen : L’Œdipe originaire, La Théorie et La Pratique de la méthode psychanalytique, ainsi que son Dictionnaire freudien méritent d’être remis en vitrine et proposés à la connaissance des analystes en formation.
C’est avec beaucoup d’émotion et de tristesse que la Société psychanalytique de Paris annonce le décès de Jean-Luc Donnet survenu le 19 octobre 2022. Il avait 90 ans.
Hommage à Jean-Luc Donnet
Jean-Luc Donnet fut un membre éminent de notre société.
Psychiatre de formation avec internat et clinicat à Ste Anne dans le service de Jean Delay, il bénéficie dans cet hôpital du formidable mouvement d’idées qui anime le milieu psychiatrique dans les années 50. Organo-dynamique, phénoménologie existentielle, socio-psychanalyse d’inspiration marxiste et psychanalyse trouvent alors avec l’Evolution psychiatrique et sous l’impulsion d’Henri Ey un cadre pour débattre. Il choisit la psychanalyse. Ses travaux ultérieurs sur la consultation psychanalytique portent la trace de cette période pré-psychanalytique, en particulier l’influence de Pierre Mâle dont il avait suivi les consultations publiques et auquel il faisait souvent référence. Sa défense de la consultation psychanalytique témoigne de son option assumée de préserver une mise en tension dynamique entre position psychanalytique « pure » et prise en compte de la réalité.
La période psychanalytique commence en 1960 avec sa première analyse. C’est avec Serge Viderman qu’il l’engage. Il est affilié à la SPP en 1967, membre adhérent en 1973 et titulaire formateur en 1975. Son lien à la société est important, il participe souvent à son bureau et à son CA. Les événements de 1968 qui ébranlent la SPP le conduisent à rédiger le rapport d’une commission de travail sur l’institution psychanalytique et la formation. Ce texte est publié sous le titre « Cursus et hiérarchie dans la société d’analyse » et Lacan lui écrit à son propos une lettre à la fois élogieuse et amère. Il a suivi l’enseignement de celui-ci jusqu’en 1964 et comme il le disait, Lacan est l’auteur qu’il a le plus lu après Freud et Winnicott. Mais il se sépare progressivement de son influence et ses travaux sur le cadre, la durée de la séance, la règle fondamentale, l’interprétation du transfert, la formation et l’institution, portent tous la marque d’une reprise critique serrée de la pensée lacanienne.
Winnicott l’aide à penser le conflit dans son versant théorique entre Lacan et la SPP. En effet, les concepts de transitionnalité et d’objet trouvé/créé lui permettent d’articuler réel , symbolique et imaginaire.
Mais trois auteurs et trois textes jouent un rôle déterminant dans son évolution. Il s’agit de Serge Viderman avec La construction de l’espace analytique, de Conrad Stein avec La double rencontre et d’André Geen avec son travail sur l’affect publié dans Le discours vivant. Le dialogue avec Green engagé à Ste Anne se poursuivra très longtemps. Ils publieront ensemble, L’enfant de ça.
Ces influences et l’ouverture sur l’international le conduisent à élaborer une œuvre très riche composée de plus d’une centaine d’articles et de 6 livres dont le dernier, Dire ce qui vient – Association libre et transfert, date de 2016. Presque tous ses travaux qui vont de la suggestion au surmoi culturel ont pour objet la question de la nature et de la légitimité de l’action thérapeutique produite par la situation analytique. Ils ont trois piliers, la pensée freudienne qu’il questionne pour ainsi dire en continu, la situation analytique et ses sites dérivés, enfin les échanges entre analystes.
Jean-Luc Donnet a en effet beaucoup puisé dans ces échanges en se confrontant avec agilité, rigueur et sans complaisance à l’épreuve critique. Quant à la clinique, il a enrichi sa pratique personnelle de toute son expérience des institutions soignantes en particulier celle acquise à Etienne Marcel qu’il dirigea jusqu’en 1983 et surtout au CCTP Jean Favreau dont il fut le médecin directeur de 1989 à 1999.
Au CCTP, il a su transmettre son goût du travail et de la recherche en favorisant l’élaboration collective d’une méthode originale de confrontation et d’échange à propos des difficultés rencontrées dans la situation analytique ou ses sites dérivés.
Et, au-delà du Centre, nous nous sommes tous progressivement appropriés certaines des formules condensées dont il avait le secret comme par exemple: écart théorico-pratique, opération méta, site analytique, situation analysante, incident de cadre, don d’absence.
Alors bien sûr son absence laisse un grand vide, mais elle laisse aussi un riche héritage que nous continuerons de partager. Nous adressons un hommage reconnaissant au psychanalyste marin, amoureux de la mer et du vent, qui nous accompagnera encore dans cette « traversée du site analytique » dont l’exploration est loin d’être terminée.
Jean-Louis Baldacci
Nous apprenons avec tristesse le décès de notre collègue Odile Morvan, le 13 octobre dernier.
Née en en 1952, elle était Membre adhérente de la SPP depuis 1998.
Odile Morvan a remarquablement éclairé la psychopathologie de la post adolescence à partir de sa pratique de psychanalyste au service médico psychologique universitaire de Grenoble et à partir de ses travaux de recherche effectués en collaboration avec le médecin chef de ce service, le docteur Anne Marie Alléon, et avec les meilleurs des psychanalystes de la SPP : Francis Pasche, René Diatkine, Serge Lebovici, Jean Bergeret, Jean Guillaumin, Jacqueline Cosnier, Raymond Cahn, Philippe Jeammet…, psychanalystes qu’elles ont invités à Grenoble.
Deux livres passionnants ont été publiés aux PUF sous la direction d’Odile et Anne Marie : Adolescence terminée, adolescence interminable et Devenir adulte à partir des deux congrès du même titre qu’elles ont organisés à Grenoble, révélant ainsi à un très grand nombre de participants tout l’intérêt du travail psychanalytique avec les post adolescents.
Les travaux de recherche auxquels Odile a participé, en particulier sur les tentatives de suicide, les troubles des conduites alimentaires, les conduites de dépendance, peuvent profiter encore aujourd’hui à tous les psychanalystes.
Annette Thomé
Le Conseil d’Administration de la SPP du 28 juin 2022 a agréé six nouveaux membres :
Catherine Bonnefoy (Paris)
Nathalie Brunetti (Lyon)
Noreddine Hamadi (Paris)
Catherine Joubert (Paris)
Caroline Monin Civalleri (Lyon)
Christine Serre (Lyon)
Le Conseil d’Administration du 20 septembre 2022 a agréé deux nouveaux membres :
Sarah Bydlowski (Paris)
Johanna Velt (Paris)
« Les livres sont écrits dans le dos de l’amour. À l’autre on réclame : “Dis-moi que j’existe.” Il arrive qu’il réponde, et je crains qu’il ne soit le seul à pouvoir le faire…» ( Lu et entendu, Fil Rouge, PUF, 2013)
La SPP a la très grande tristesse d’annoncer le décès de Michel Schneider (1944-2022), psychanalyste, musicien et musicologue, écrivain, et haut fonctionnaire.
Dans son activité de psychanalyste, Michel Schneider était proche de l’APF, et avait travaillé avec J.-B. Pontalis à la rédaction de la Nouvelle Revue de Psychanalyse.
Il a dirigé des séminaires cliniques et de littérature, et a occupé une place particulière dans le monde psychanalytique ; ses positions critiques par rapport à Lacan (Lacan : les années fauves, 2010), ses analyses sociologiques (Big Mother, 2003), se conjuguaient avec une écriture littéraire de grande qualité. On lui doit des romans : Comme une ombre (2011) et le plus récent, L’homme aux livres (2021), ainsi que beaucoup d’essais biographiques, dont celui sur Glenn Gould, (GlennGould, piano solo, 1988) ou le « roman psychanalytique » : Marylin, dernières séances (2006) ainsi qu’un travail sur Proust, Maman ( 1999). Prix Medicis essai en 2003 pour Morts imaginaires, il avait écrit des articles psychanalytiques réunis dans le volume Lu et entendu, en 2013.
Michel Schneider a eu une présence marquante auprès de ses collègues psychanalystes, et la peine est très grande de le savoir disparu.
Ses obsèques auront lieu le 29 juillet prochain au Crématorium du Père – Lachaise à 14H30.
La SPP présente ses condoléances très chaleureuses à ses enfants et à sa famille.
Nous apprenons avec tristesse le décès d’Antoine Corel le 14 juillet 2022.
Psychanalyste, médecin, il fut également critique de cinéma et traducteur.
La SPP présente ses très chaleureuses et amicales condoléances à son épouse, notre collègue Haydée Faimberg, à ses enfants, et à ses collègues.
C’est avec une grande tristesse que nous apprenons le décès de Geneviève Haag.
Geneviève Haag a été une grande figure de la psychanalyse avec l’enfant. Nous perdons une collègue estimée et une chercheuse infatigable. Sa vitalité, sa curiosité intellectuelle et son intérêt profond pour la psychanalyse et la psychanalyse avec l’enfant, son appétit pour la transmission nous manqueront. A nous de continuer à faire vivre sa pensée…
La SPP, 6 juillet 2022
Le parcours de Geneviève Haag
par Hélène Suarez Labat
Geneviève Haag était psychiatre, ancienne interne des hôpitaux psychiatriques de la Seine. En 1964, elle est appelée par le Pr Didier Duché pour rejoindre l’équipe de L’Institut Médico Educatif Marie-Auxiliatrice à Champrosay (Essonne). Elle en deviendra le médecin chef, et y créera, dans les années 80, des dispositifs innovants de soins individuels et groupaux destinés aux enfants atteints de troubles polyfactoriels présentant des troubles autistiques sévères.
Dans les années 60, elle rejoint le Dr Henri Sauguet à L’Institut Claparède à Neuilly sur Seine. Elle y rencontre James Gammill qui devient un de ses superviseurs. Il l’engage à établir des contacts avec les psychanalystes anglo-saxons qui s’occupent d’autisme.
A l’institut Claparede, elle a occupé les fonctions de médecin consultant et de psychothérapeute auprès des enfants qui présentaient, pour certains, des états autistiques. Elle les recevait avec leur famille, avec leurs frères et sœurs, s’intéressait de plus en plus au développement du bébé en ayant bénéficié des transmissions de Frances Tustin et de Esther Bick, dont elle fut l’élève. Elle créa une équipe pluridisciplinaire dynamique avec des dispositifs novateurs et une méthode de travail psychanalytique extrêmement rigoureuse.
Infatigable chercheuse, Geneviève Haag a publié de nombreux articles depuis 1977 où elle a présenté avec Cesar et Sara Botella au Congrès des psychanalystes de langues romanes une conférence princeps : « En deçà du suçotement » ; elle a ouvert la voie à de nombreuses recherches et à la publication de 300 articles, traduits en différentes langues. En 2018, elle a obtenu le 56ème Prix Maurice Bouvet pour son ouvrage paru aux Puf « Le moi corporel. Autisme et développement ». Un deuxième ouvrage paraîtra en Août 2022 qui retrace l’histoire et l’actualité de ses recherches sur les processus de changement dans l’autisme : « La grille d’évaluation de l’autisme » aux Puf.
Ses travaux se situent au carrefour de plusieurs chemins, où elle a croisé des pionniers de la psychanalyse et des espaces psychiques primitifs, qui ont, eux aussi, défriché les voies empruntées par le négatif. Elle avait installé un dialogue avec plusieurs psychanalystes dont André Green, Piera Aulagnier, Didier Anzieu, Michel Soulé, Florence Guignard, Didier Houzel, Bernard Golse, Maria Rhode et David Rosenfeld. On retrouve également dans ses travaux un prolongement du travail winicottien de défrichage des relations entre soma, psyché, création des espaces psychiques, avec lesquels elle faisait des liens avec ses propres découvertes relatives au moi corporel et à l’image du corps. C’est en 1983 qu’elle était devenue membre de la SPP. C’est autour de Donald Meltzer et Marta Harris et de leur venue régulière en France que fut créé en 1973 le Gerpen auquel Geneviève participa activement. En 2004, elle créa la CIPPA en demandant à M.D. Amy de la rejoindre pour l’aider à organiser le rassemblement des psychanalystes s’occupant des personnes autistes, à promouvoir des recherches, et à organiser des débats avec d’autres disciplines ; aujourd’hui la CIPPA est devenue une association au rayonnement international qui conserve l’esprit de recherche transmis par Geneviève Haag.
Geneviève Haag aimait les liens avec l’esthétique, elle nous laisse une œuvre riche de découvertes et de nouvelles perspectives de recherches à venir. Comme elle aimait souvent dire : « Nous n’avons pas fait le tour de cette question ou de ce problème ». Ainsi elle cherchait toujours à découvrir de nouveaux chemins empruntés par les processus et leurs mises en sens pour penser les intégrations du rythme et de ses fantaisies. Elle a rejoint son mari Michel Haag avec qui le dialogue était incessant.
La SPP se réjouit de vous faire part des nouveaux membres adhérents agréés par le Conseil d’Administration :
du 8 mars 2022 :
Cécilia Mauriac
dy 17 mai 2022 :
Pedro Bendetowicz
Julien Muzard
Anne Nieuwjaer-Paladian
C’est avec tristesse que nous apprenons le décès de Christian Seulin, survenu le lundi 25 avril 2022, à l’âge de 67 ans.
Psychiatre de formation, il est entré à la SPP en 1996 et est devenu titulaire en 2005, puis formateur.
Très actif au sein du Groupe Lyonnais (GPLRA), il en a été le Président à deux reprises, puis directeur de l’Institut de Lyon de 2021 à 2023, jusqu’au bout malgré la maladie. Il a également assuré diverses responsabilités à la SPP, notamment le secrétariat de la CECE et la présidence de la Commission des Candidatures de 2018 à 2020.
Sur le plan scientifique, il fut rapporteur du CPLF en 2015, sur « Émergence et transformations de la sexualité infantile dans la cure ». Il a publié de nombreux articles et chapitres, en particulier dans la Revue française de Psychanalyse, le dernier en 2019.
Lors de son Conseil d’Administration du 25 janvier 2022, la SPP a agréé deux nouveaux membres adhérents :
Nous leur souhaitons la bienvenue dans notre société.
C’est avec tristesse que nous apprenons le décès d’Alain Fine, survenu le 11 février 2022.
Gastro-entérologue et hépatologue de formation, Alain Fine avait, à la suite d’une psychanalyse personnelle, passé le Certificat d’Études Spéciales (CES) de psychiatrie, et était devenu psychanalyste à la SPP dont il a été élu membre titulaire formateur en 1991.
Dès les années 1975 il a rejoint Pierre Marty et la première équipe de l’IPSO, dont il a été un membre éminent et très actif. Il a aussi été directeur du CEFP (Centre d’Études et de Formation en Psychosomatique) et s’est beaucoup investi dans la recherche. Membre fondateur de la Revue Française de Psychosomatique, il y a écrit de nombreux articles, notamment : La maladie organique et ses remaniements psychiques, 1994/1 (n°5), Quelques points clés de l’œuvre de Pierre Marty, 1994/2(n°6), Masochismes et maladies, Une muqueuse pleure le sang, Une étude sur la recto-colite hémorragique, 2004/2 (n°26), De l’importance du facteur économique dans Le phénomène psychosomatique, 2010/1 (n°35). Il a organisé une journée de l’IPSO sur le contre- transfert au Lutetia.
Alain Fine a dirigé et participé à sept ouvrages, publiés dans les Monographies des PUF : Les troubles de la sexualité en 1993, L’hypocondrie en 1995, Bisexualité en 1997, Jacob, ou le processus analytique, en 1999, Hystérie en 2000, Sur les controverses américaines de la psychanalyse en 2000, Identifications, 2002.
Il a été élu président de la SPP de 2002. Il a mis en place le second colloque de l’Unesco, Le travail psychanalytique, présidé par André Green. Lors de sa présidence il a également beaucoup soutenu le développement de l’analyse de l’enfant au sein de la SPP. Ainsi, il a organisé une commission qui a été en relation avec le Cocap (Committee on Children and Adolescent’s Psychoanalysis) de l’Association Psychanalytique Internationale.
Toujours très élégant, agréable, chaleureux et généreux il était un collègue très respecté et aimé de tous.
C’est avec tristesse que nous apprenons la disparition à Madrid, le 4 février 2022, de Manuela Utrilla Roblès, née le 29 août 1935 en Espagne.
Après des études de médecine en Espagne, elle s’est formée à la psychiatrie et à la psychanalyse en Belgique et en Suisse. Elle a travaillé avec Julian de Ajuriaguerra, René Diatkine, Serge Lebovici, Gaston Garrone et René Henny. Elle élargit sa formation au groupe et au psychodrame analytique.
Parallèlement, elle entreprend une analyse personnelle et une formation analytique à la Société Suisse de Psychanalyse, qu’elle termine en 1982.
Durant toutes ces années, elle a également suivi les activités du futur Groupe Lyonnais de la Société Psychanalytique de Paris, ainsi que les divers Séminaires de Perfectionnement, Congrès Psychanalytiques de Langue Française et Congrès de la Fédération Européenne de Psychanalyse.
En 1983, elle rentre à Madrid où elle est nommée Professeur à l’Université de Madrid et s’engage dans l’Association Psychanalytique de Madrid (APM) en 1983, où elle a occupé différents postes de responsabilité, dont celui de Présidente. A l’API, elle a été membre de différents Comités et du Conseil d’administration, et représentante auprès de la FEPAL.
Jusqu’aux dernières années de sa vie, elle a participé très activement à la direction et au développement de l’Association Psychanalytique de Madrid tout particulièrement en psychanalyse de l’Enfant et de l’Adolescent.
Elle a également dirigé la Revue de Psychanalyse de l’Association Psychanalytique de Madrid, développé l’enseignement et la pratique en psychosomatique à Madrid, parcouru le monde pour découvrir les différentes manières dont étaient organisés les soins dans les institutions psychiatriques, participé aux activités de la Fédération Européenne de Psychanalyse (FEP) et de l’Association Psychanalytique Internationale (API) pour coordonner les formations psychanalytiques en Europe du Sud…
Ses liens avec la communauté francophone de psychanalyse sont restés multiples et fidèles.
Ses travaux sur les institutions sont actuellement une référence pour aider à mieux comprendre les intenses mouvements collectifs parfois fanatiques et destructeurs dans lesquels nous nous trouvons souvent plongés, si ces espaces ne sont pas correctement entretenus pour leur permettre de remplir leur fonction scientifique et d’échange créatif.
Manuela Utrilla laisse une œuvre écrite considérable, non seulement dans le domaine de la psychanalyse – vingt livres personnels et autant de contributions à des ouvrages collectifs – mais également dans le domaine de la littérature – deux romans – et de la poésie – quatre recueils de poèmes. Un seul a été traduit en français : « Traiter l’enfant en institution. Le point de vue d’une psychanalyste », champs psychanalytiques, Delachaux et Niestlé, 2003. Plusieurs de ses articles en français figurent toutefois dans la Revue Française de Psychanalyse, la Revue Française de Psychosomatique, les Libres Cahiers pour la Psychanalyse et Le Coq Héron.
Sa vitalité, sa curiosité intellectuelle et son intérêt profond pour la psychanalyse et la psychanalyse avec l’enfant nous manqueront.
C’est avec tristesse que nous apprenons le décès d’Hélène Mangriotis Caracosta.
Devenue Membre de la SPP en 1983, Hélène Mangriotis Caracosta laisse un vif souvenir à tous ses collègues du Centre Alfred Binet : orthophoniste de formation, elle était ensuite devenue psychanalyste et avait rejoint dans les années 1970 le Centre Alfred Binet, où, formée auprès de René Diatkine à la psychanalyse d’enfant, elle avait fait partie de l’équipe de Francine Klein, avant de travailler avec Michel Ody.
Hélène Mangriotis Caracosta était une femme de grande culture : sa formation première d’orthophoniste se soutenait de son intérêt pour le langage et la linguistique. Elle avait également une solide culture philosophique, s’intéressait de près à diverses expressions artistiques.
D’un abord direct et ayant marqué ses collègues par son humour et sa vitalité, Hélène Mangriotis Caracosta avait aussi très régulièrement écrit dans les Textes du Centre Alfred Binet. Nous retiendrons spécifiquement : « Le contre-transfert dans la cure d’enfant » (N°7 des Textes du Centre Alfred Binet), « Laisse entrer les petits enfants en latence » (N°10 des Textes du Centre Alfred Binet), « À chacun sa métaphore » (N°20 des Textes du Centre Alfred Binet) ; on lui doit aussi à la Revue Française de Psychanalyse : « Les paradoxes de la compulsion à l’état pur » ( RFP 1994/2).