Société Psychanalytique de Paris

Discussion du texte de Jean-Luc Donnet

Le choix fait par Jean-Luc Donnet de reprendre la question du rapport entre parole et agir dans la cure me semble faire écho à une évolution perceptible du mouvement psychanalytique, en ce tournant de siècle, vers une autre façon d’envisager la contribution possible de l’agir au processus. Cela fut bien mis en évidence par les rapporteurs Belges au congrès de Langue Française à Bruxelles (mai 2002).

La source et le puits sans fond

La métaphore de « la source et du puits sans fond » repose sur l’expression de la vie pulsionnelle et sur celle de l’excitation non liable. Le destin de la pulsion, outre la satisfaction et le modèle de la fixation-régression, est largement évoqué dans l’œuvre de Freud mais aussi dans son devenir inachevé, inhibé, refoulé et répété. Quel est le destin de l’excitation ?

Moments dépressifs et dépendance pendant l’adolescence

Il est utile de rappeler que si la régression est un concept psychanalytique, ce n’est pas le cas pour la dépendance. Du moins si on s’en réfère au Vocabulaire de la psychanalyse de J. Laplanche et J.B. Pontalis. Par contre, dans le Dictionnaire international de la psychanalyse, Bénédicte Bonnet-Vidon retrace l’introduction de cette notion, après la deuxième guerre mondiale, à propos de traits de caractère, et plus particulièrement du caractère oral et des états d’addiction.

Cure psychanalytique de l’addiction

S’il ne traite pas des cas d’addiction aussi aigus, le psychanalyste a l’avantage de disposer du temps d’étudier la situation de ces patients en profondeur, tant du point de vue de la structure psychopathologique que des mécanismes en jeu et des causes. La durée de la prise en charge, bien au-delà de l’addiction elle-même, permet ainsi d’affiner le développement théorique et la stratégie technique.

Différence des sexes et des générations dans le transfert et le contre-transfert

Nous tous ici savons, culturellement ou pour l’avoir vécu, ce qu’est le transfert : une manière de répéter des relations infantiles vécues ou désirées sur des personnes qui ne sont plus celles qui en ont été l’objet à l’origine. Il s’agit donc d’une fausse liaison, d’un leurre, d’un proton pseudos, comme dit Freud, d’un passé non révolu qui surgit dans l’actuel.

Des transferts négatifs à la réaction thérapeutique négative

« On appelle “transfert” la caractéristique frappante des névrosés à développer vis-à-vis de leur médecin des rapports affectifs tendres ou hostiles, qui ne sont pas fondés dans la situation réelle, mais proviennent de la relation des patients à leurs parents (complexe d’Œdipe).

Entre l’agir et la parole

L’article de Freud « Remémorer, Répéter, Élaborer » (1914) n’est pas sans porter les traces de la complexité embarrassante introduite dans sa méthode par la prise en compte de la répétition agie de transfert, l’agieren. Ce texte est prémonitoire si l’on considère que la question de l’agieren n’a cessé depuis d’être au centre des conflits qui … Lire la suite

2004-2005 : Régression et dépendance

Home 2004-2005 : Régression et dépendance   Régrédience, progrédience et hallucinatoire de transfert   Guy Lavallée Je vais, au sein même de cette activité progrédiente que constitue la conférence que je suis en train de faire devant vous, tenter de vous faire sentir ce qu’est la régrédience. Je me référerai à Michel Fain, une des … Lire la suite