Société Psychanalytique de Paris

Décès de Jean-Michel Quinodoz (1934-2025)

Avec la disparition de Jean-Michel Quinodoz, le 16 août 2025, à l’âge de 91 ans, la psychanalyse francophone perd l’un de ses représentants les plus éminents.

Né dans le Valais, en Suisse, Jean-Michel Quinodoz fait ses études de médecine à Genève, et se spécialise en psychiatrie auprès de Julian de Ajuriaguerra. Il se forme à la psychanalyse à la Société suisse de psychanalyse, où il suivra notamment l’enseignement de Hanna Segal, à laquelle il consacrera par la suite un livre d’entretiens. Il a été membre de la Société suisse de psychanalyse depuis 1979, analyste formateur depuis 1984, et distinguished fellow de la Société britannique de psychanalyse. Avec son épouse, Danielle Quinodoz (1934-2015), également psychanalyste, ils ont développé une vaste activité d’écriture, de séminaires et de conférences, qui marqué de très nombreux jeunes psychanalystes.

Jean-Michel Quinodoz a publié plusieurs ouvrages, depuis « La Solitude apprivoisée » (1991) sur l’angoisse de séparation. [2]. « Lire Freud », en 2004, a proposé une découverte originale du fondateur de la psychanalyse associant, dans un exposé chronologique de son œuvre, éléments théoriques et biographiques. Il consacrera un « Que sais-je » à Freud (2015).

Jean-Michel Quinodoz a été le rédacteur en chef pour l’Europe de l’International Journal of Psychoanalysis de 1994 à 2003, et de 2003 en 2014, rédacteur des European Annuals, édition qui reprend une sélection d’articles publiés en huit langues à partir de l’International Journal of Psychoanalysis de l’année précédente. Il a fondé en 1979 le Bulletin de la Société suisse de psychanalyse, et, depuis 2014, il est secrétaire de L’Année psychanalytique internationale.

Son œuvre a reçu le prestigieux Sigourney Award en 2010.