Un échange de témoignages et un début de réflexion ont été initiés au sein de l’IPA (avec un forum) entre des collègues vivants et travaillants dans le monde entier, donc concernés de façon variable par l’épidémie selon le pays où ils vivent.
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Suite au contexte de confinement à domicile préconisé par les autorités sanitaires du 16 mars au 11 mai 2020 je voudrais partager avec vous mon expérience de pédopsychiatre de huit semaines de séances vidéo avec des enfants de 4 à 15 ans.
Car finalement, nul ne peut être abattu in absentia ou in effigie ». Freud termine ainsi son texte sur la dynamique du transfert. Que dirait-il, s’il avait eu notre expérience des séances à distance...
Dans son texte de 1966, Psychanalyse du cadre psychanalytique J. Bleger [1] conclut ainsi : « L'éclatement du cadre, ainsi que son maintien idéal ou normal sont des problèmes d'ordre technique ou théorique...
Psychanalyste avec des enfants, j’ai pour ma part fait le choix de suspendre les psychothérapies avec ces derniers, mais de maintenir ce que j’appellerai la dimension relationnelle dans le cas de l’analyse d’une fillette.
La bascule de l’analyse en séances divan-fauteuil au téléphone peut se tenir en théorie. Habitué à être hors champ de vision, l’analyste peut poursuivre son écoute analytique lorsque l’impossibilité d’une séance a lieu.
En bousculant les conditions habituelles de notre exercice, la situation actuelle interroge ce que nous avons coutume d’appeler le cadre ; moment idéal pour essayer de retrouver les modalités d’usage, mais surtout le sens de cette notion !
Julia Kristeva était interrogée en visioconférence par Karim Rissouli dans l'émission C Politique du 19 avril 2020 sur France 5.
Le 31 mars 2020 Marilia Aisenstein participait au podcast audio de l'IPA "Off The Couch". Elle évoquait l'exercice de la psychanalyse, dans un Paris désert, en période de pandémie.
Une réflexion sur les problèmes posés à la pratique psychanalytique par la crise socio-sanitaire actuelle. Si l’impératif de sécurité et l’urgence des soins, face au coronavirus, l’emportent sur les considérations de clinique psychanalytique nous pouvons néanmoins maintenir vivant notre lien à nos patients.
Nous maintenons la continuité des cures et des thérapies individuelles, et c’est indispensable pour tous ceux qui le souhaitent. Mais jamais les groupes n’ont eu autant d’importance : le confinement nous rapproche de tous, pour autant que nous ayons à disposition un minimum de moyens technologiques!
J’ai remarqué, comme certains d’entre vous, que les séances par téléphone m’amènent à parler davantage, probablement une technique anti-stress, anti-traumatique.