Nous avons la tristesse d’annoncer décès de Bernard Lemaigre.
Né en 1929, il était entré à la Société Psychanalytique de Paris en 1974.
Très actif au Collège des psychanalystes, il a travaillé avec Michel Neyraut, ainsi qu’au Centre de Consultations et de Traitements Psychanalytiques Jean Favreau (CCTP).
La SPP a la grande tristesse de faire part du décès de Roger Perron, le 9 novembre, à l’âge de 95 ans.
Psychanalyste à la SPP depuis 1980, adhérent en 1988, formateur depuis 2007, il fut pendant bien des années l’un des membres les plus actifs et les plus prolifiques de la Société.
Roger Perron commença par une activité de chercheur en psychologie différentielle aux côtés de René Zazzo, apportant des contributions importantes aux recherches sur la mesure de l’intelligence, le développement de la psychométrie, et surtout l’utilisation de ces mesures en psychologie clinique, comme appui à la description du fonctionnement global du sujet. Il travailla à l’époque avec Reuchlin, Fraisse, Oléron, comme assistant, puis chargé de recherches, enfin directeur de recherches au CNRS. Avec son épouse, Michèle Perron-Borelli, il développa dans les années 1970 de nouvelles échelles d’évaluation qui ont été extrêmement utilisées par des générations de psychologues, tout en portant un regard critique sur l’utilisation réductrice de ces outils.
Il développa en parallèle son intérêt pour la psychanalyse, commençant son cursus à la SPP dès 1974, puis partant travailler à la Fondation Vallée avec Roger Mises, tout en continuant à enseigner et à encadrer des thèses à l’Université Paris V. Il commença alors un travail psychanalytique important, avec de très nombreuses publications (plus de 25 livres, 200 articles et chapitres…) sur différents thèmes. Il fut avec Michèle Perron-Borelli rapporteur au Congrès des psychanalystes de langues romanes (aujourd’hui CPLF) en 1987, sur le thème : « Fantasme et action ». Ils rédigèrent également un Que sais-je? sur le complexe d’Oedipe (1994).
Roger Perron publia de nombreux ouvrages sur la représentation et la symbolisation, un Que sais-je? sur « l’histoire de la psychanalyse » (1990) ainsi qu’une « Epitre aux enfants qui se cachent dans les grandes personnes » (Puf, 2000), et « La passion des origines: être et ne pas être » (Delachaux et Niestlé, 2003).
Parmi tant d’autres intérêts, il développa également toute une réflexion sur la recherche en psychanalyse et ses rapports avec la science, dans l’articulation entre les approches quantitatives et qualitatives, s’appuyant sur sa double expérience de chercheur et de psychanalyste. Il défendit l’impossibilité de l’application de l’evidence based medicine en psychanalyse, mais soutenait la nécessité de trouver des méthodes spécifiques concernant l’évaluation de la psychanalyse.
Il s’attacha à diffuser la clinique et la théorie psychanalytique auprès du grand public, et à démythifier l’image du psychanalyste avec en particulier deux ouvrages: « Une psychanalyse : Pourquoi? » (InterÉditions, 2000) et « Psychanalystes, qui êtes-vous? » (InterÉditions, 2006). Il dirigea également une collection chez Dunod.
Grand clinicien, avec une humanité toujours en éveil, il avait un sens de l’humour prompt à frayer un chemin acceptable à des interprétations acérées. Psychodramatiste convaincu depuis bien des années, il a participé, comme meneur de jeu et comme acteur à de multiples groupes, au CCTP et à ETAP, dont il était un pilier. Il était très apprécié de ses supervisés, et portait une grande attention à la transmission.
Il a enfin porté de nombreuses responsabilités institutionnelles, président du Comité de la BSF, président de la Commission socio-professionnelle…
Pour une biographie plus complète, on peut consulter le texte rédigé par notre collègue Jean-Yves Chagnon en 2013: Chagnon Jean-Yves, « Introduction à l’œuvre de Roger Perron : parcours, apports, enjeux », Le Carnet PSY, 2013/5 (N° 172), p. 40-43. DOI : 10.3917/lcp.172.0040. URL : https://www.cairn.info/revue-le-carnet-psy-2013-5-page-40.htm
C’est avec une très grande tristesse que nous apprenons le décès de Janine Simon, dans sa 102ème année.
Psychiatre, psychanalyste, membre de la SPP depuis 1971, elle a été une des grandes figures de la psychanalyse avec l’enfant de la seconde moitié du 20ème siècle.
Elle avait travaillé d’abord comme externe à l’hôpital Necker-Enfants Malades. Elle avait suivi une supervision avec René Diatkine en même temps qu’elle participait aux consultations de Serge Lebovici.
Après avoir travaillé au Centre Édouard Claparède, elle les avait rejoints au Centre Alfred Binet, le CMP du secteur infanto-juvénile de l’Association de Santé mentale dans le 13ème arrondissement de Paris, où elle dirigea une équipe d’intersecteur. Elle y fut pendant de nombreuses années responsable des supervisions de cures d’enfants, participant ainsi à la formation de toute une génération de psychanalystes d’enfants.
Elle publia en 1972 La psychanalyse précoce aux Puf en collaboration avec René Diatkine. En 1982, toujours avec René Diatkine, elle fonda Les Textes du Centre Alfred Binet, dans lesquels ses contributions demeurent des références théorico-cliniques majeures en psychanalyse de l’enfant.
Notre collègue André BARBIER vient de décéder à l’âge de 96 ans. Il était psychiatre et psychanalyste et fut directeur de la clinique Saint-Martin de Vignogoul à Pignan, près de Montpellier, une clinique d’orientation psychanalytiqu pour adultes jeunes souffrant de psychoses ou névroses graves.
André BARBIER était membre titulaire formateur de la SPP, et l’un des fondateurs historiques du groupe méditerranéen de la SPP dont il a rédigé les statuts. Il fut directeur de publication de nombreux ouvrages collectifs avec des membres du groupe méditerranéen qui contribuèrent fortement à la cohésion et au dynamisme de ce groupe. On citera entre autres Les enjeux de la psychanalyse aujourd’hui (2008), Temporalités psychiques en psychanalyse (2015) et L’amour de soi (2006).
André Barbier témoigna jusqu’à ses derniers jours d’une insatiable curiosité pour la psychanalyse et il était fier du devenir du groupe méditerranéen de la SPP, auquel il apporta toujours son indéfectible soutien.
Le samedi 28 août 2021 à Athènes est survenu la disparition d’une grande dame de la psychanalyse, d’une femme dont l’acuité de l’esprit, l’érudition, la profondeur de la réflexion et l’engagement d’âme n’ont cessé de vibrer jusqu’à son dernier souffle.
Née au Pirée en 1926, Anna Potamianou a fait des études de philosophie et d’archéologie à Athènes qui renforcent son amour profond pour la Grèce, sa langue et son histoire. Elle s’engage dans la résistance contre les nazis, action reconnue par les médailles de la résistance grecque et de la Croix-Rouge française. Devenue docteur en Philosophie à l’Université d’Athènes, elle poursuit sa formation en psychologie à Paris-Sorbonne et entame sa formation psychanalytique à la SPP, à l’IPSO ainsi qu’au CFPP.
Sensible à la démocratisation des soins psychiques, elle fonde le premier « Centre extra-hospitalier de santé psychique et de recherche » en Grèce en 1956, qu’elle dirigera jusqu’à la dictature des colonels (1967).
Devenue membre titulaire formateur de la SPP et membre de l’Institut Psychosomatique Pierre Marty elle est co-fondatrice, à Athènes où elle exerce, de la Société Psychanalytique Hellénique dont elle fut présidente, œuvrant pour son développement et sa reconnaissance par l’IPA. Sa personnalité affirmée et l’étendue de ses connaissances théoriques et cliniques, comme son attachement à la métapsychologie freudienne, contribuent à sa réputation d’analyste aussi ferme et exigeante que généreuse dans ses apports constants dans la recherche, la formation et le développement du mouvement psychanalytique et de ses institutions. Elle a été fellow member du Conseil International des Psychologues et vice-présidente de l’IPA.
Pétrie de « psychanalyse française », autant de la SPP, de l’APF que du 4e Groupe, ses travaux témoignent également de sa constante ouverture aux travaux internationaux, en particulier anglo-saxons. Elle écrit en français à partir de 1984 pour être davantage en lien avec la communauté psychanalytique internationale. Ses thèmes de prédilection publiés dans une dizaine de livres et de nombreux articles sont les noyaux traumatiques et les identifications aliénantes (Les Enfants de la folie) les pathologies narcissiques (Un bouclier dans les états-limites : l’espoir) et le langage du corps dans les expressions psychosomatiques (Avoir la douleur, Attaches métapsychologiques de la fatigue, Calmer, s’absenter, veiller…).
Son expérience d’analyste d’enfants, sa préoccupation de la dynamique familiale et du développement psychique des enfants de parents violents, psychotiques ou inaccessibles psychiquement, l’amène à intégrer dans sa théorisation la fonction de l’objet et les carences de symbolisation dans les expériences a-mnémoniques, leur devenir dans la cure ainsi que les difficultés techniques auxquelles sont confrontés les analystes.
À partir de 2007 elle écrit à nouveau en grec une série d’essais où la clinique psychanalytique rencontre le sillage de la philosophie et de l’anthropologie en traitant les thématiques de la mort, de la créativité et de l’autodestruction par le retournement contre soi. En 2019 est publié son dernier livre Vibrations et passages en édition bilingue grec/français, ayant comme axe le corps et sa pulsionnalité, traitant des processus de psychisation et leur négatif.
Dans les Chemins de la mort (éditions Ikaros, Athènes 2007), elle écrit :
« En tant que théorie de la pensée, la psychanalyse ne pouvait ignorer le problème fondamental des relations de l’homme à la mort en considérant celle-ci non seulement en tant que fait biologique mais en tant que vécu psychique. En abordant les catastrophes de la guerre, la terreur de certaines idéologies, le discours psychanalytique a cherché à comprendre comment la psyché humaine travaille et est travaillée par les forces de l’amour (φιλότητα) et de la discorde (νείκος). Nous sommes appelés à penser au-delà ».
Klio Bournova
La bibliographie des publications d’Anna Potamianou est disponible sur le site de la BSF
Nous avons la tristesse de vous faire part du décès de Sonia Salmeron le 16 Août 2021.
Médecin et psychanalyste, pionnière de la société de psychanalyse de Brasilia (IPA) elle a rejoint la SPP à la fin des années 60. Elle y a animé un groupe de réflexions cliniques pendant de nombreuses années.
Elle a dispensé enseignements et supervisions durant trente années au Centre Alfred Binet de l’ASM 13 et elle a développé des théorisations originales telles que celle de « moi sonore » et celle de « réseau libidinal tensionnel ».
La Société psychanalytique de Paris a la tristesse de faire part du décès de Jean-Georges Lemaire (1927-2021).
Spécialiste des psychothérapies psychanalytiques de couple et de famille, il a fondé l’AFCCC, Association française des Centres de Consultations Conjugales, ainsi que la revue « Dialogue ».
Il a été pendant de nombreuses années professeur de Psychologie Clinique à l’université Paris Descartes.
Il a également été médecin directeur du CMP de l’hôpital Richaud à Versailles
C’est avec une immense tristesse que la Société psychanalytique de Paris annonce le décès de Françoise Coblence, une de nos collègues les plus éminentes et les plus engagées, le 29 juillet 2021.
Née en 1949, agrégée de philosophie, Françoise Coblence a été professeure émérite d’esthétique à l’université de PicardieJules Verne, et responsable duCentre de recherches en artsde cette université. Elle a publié notammentLe Dandysme, obligation d’incertitude(Puf, 1988),Les attraits du visible(Puf, 2005), des articles sur Baudelaire et le dandysme, H. Arendt et E. Levinas (notamment dans laNouvelle Revue de psychanalyse). Elle a dirigé la publication de Les fables du visible et l’esthétique fictionnelle de Gilbert Lascault(Bruxelles, La lettre volée, 2003).
Françoise Coblence est entrée à la Société Psychanalytique de Paris en 1996, est devenue adhérente/titulaire en 2003, puis formatrice en 2011.
Elle a publié une cinquantaine de textes psychanalytiques importants, dont Sigmund Freud 1886-1897 dans la collection «Psychanalystes d’aujourd’hui» (Puf). Elle fut rapporteur du Congrès des Psychanalystes de Langue Française de2010, avec comme titre de son rapport :La vie d’âme. Psyché est corporelle, n’en sait rien. Elle a co-organisé le Colloque René Diatkine de Deauville avec Jean-Luc Donnet entre 2004 et 2013. Elle a été la directrice de laRevue française de Psychanalysede 2012 à 2020.
Très attachée à la transmission, elle avait initié des séminaires d’écriture de psychanalyse pour que les collègues soumettent davantage d’articles à la revue, et s’impliquait beaucoup dans la formation des futurs analystes, avec passion, exigence et bienveillance. Ses plus récentes recherches portaient sur l’articulation de l’esthétique et de la psychanalyse, en particulier autour de l’empathie.
Françoise Coblence s’est très activement engagée dans les activités scientifiques et institutionnelles de la SPP, et a pris part à de nombreuses reprises aux différents Conseils et Commissions. Elle était actuellement membre du Conseil d’Administration, du comité d’éthique, et directrice du comité de la Bibliothèque Sigmund Freud.
Nous perdons une collègue remarquable, une compagne de route indéfectible, et pour beaucoup d’entre nous, une amie.
Messages de différentes sociétés psychanalytiques
Hélène d’Avout, présidente de la SPRF (Société psychanalytique de Recherche et de Formation) a adressé à la SPP le message suivant :
« C’est avec beaucoup d’émotion et une grande tristesse que nous venons d’apprendre le décès de Françoise Coblence.
Nous avons été nombreux à la rencontrer et outre ses grandes qualités de psychanalyste, nous avons toujours apprécié sa finesse, sa simplicité de contact, son humour et sa façon très personnelle d’encourager les jeunes à soumettre des articles pour la RFP. Son rapport du CPLF en 2010 « Psyché est corporelle n’en sait rien » restera pour chacun, une grande contribution à la psychanalyse.
Nous pouvons aisément nous représenter votre peine d’avoir perdu, de façon soudaine et prématurée, une collègue si chère et nous vous adressons à vous, votre société, ses membres et analystes en formation ainsi qu’à sa famille nos plus sincères condoléances. »
Rosine Jozef Perelberg, présidente de la Société psychanalytique britannique, a adressé à la SPP le message suivant :
« Je suis immensément triste avec les nouvelles sur Françoise. Il y a quelques semaines on était en correspondance et elle m’a dit qu’elle était à l’hôpital.
Les choses se sont passées tellement vite, c’est vraiment difficile de digérer ces nouvelles.
Au nom de la Société Britannique de Psychanalyse je fais écho à vos mots : « Nous perdons une collègue remarquable, une compagne de route indéfectible, pour beaucoup d’entre nous, une amie.
Nous sommes de tout cœur avec sa famille, dans la tristesse. »
Dominique Suchet, présidente de l’Association psychanalytique de France, a adressé à la SPP le message suivant :
« C’est avec tristesse que nous apprenons le décès de Françoise Coblence.
Françoise Coblence était une fidèle amie de l’APF.
Sa formation et sa qualité de professeure d’esthétique, sa rigueur et son expérience analytiques en faisaient une interlocutrice attentive. Nous nous souvenons de sa participation régulière lors de nos Entretiens, souvent en auditrice invitée et encore récemment comme conférencière sur le thème Le Détour. Sa présence active devait beaucoup aux amitiés solides et anciennes que certains d’entre nous vivaient avec elle et aux dialogues profondément entretenus.
Sa présence rigoureuse et attentive comme Codirectrice de la Rédaction de la Revue française de psychanalyse, ou comme coéditrice de la collection « Le fil rouge » des Puf, était un soutien vigilant, intransigeant mais tout autant amical des auteurs de notre Association qui l’ont rencontrée.
Nous retrouverons sa pensée dans les textes qu’elle nous a laissés. Mais aujourd’hui l’APF s’associe à la peine de ceux qui ont été proches de Françoise Coblence, et partage avec les membres de la SPP la tristesse de sa disparition.
Nous adressons nos sincères condoléances à nos collègues de votre Société, à ses proches, et à ses amis endeuillés. »
Arlette Lecoq, présidente de la Société belge de Psychanalyse, a adressé à la SPP le message suivant :
« Nous avons été avertis de la si désolante nouvelle du décès de Françoise Coblence !
Je souhaite au nom de la Société Belge de Psychanalyse vous faire part de l’émotion de tristesse et des mouvements de condoléances qui ont accompagné cette nouvelle auprès de nos membres.
Nous avions beaucoup d’admiration pour Françoise Coblence qui était d’ailleurs inscrite parmi nos invités dans notre programme scientifique de 2022. Elle alliait la générosité et la rigueur de pensée, la justesse sur le plan scientifique et éthique et la gentillesse teintée d’humour. Ses qualités humaines en faisaient une grande personne que nous regretterons. Plusieurs de nos membres étaient proches d’elle.
C’est une grande perte pour la psychanalyse, pour les membres de la SPP et pour nous aussi.
Nos pensées vont aussi à ses proches. Bien à vous dans ces moments de douleur ».
Nous avons la tristesse d’annoncer le décès de Monique Foissin à Nice le 2 juillet 2021.
Monique Foissin a été l’une des premiers membres de la SPP à Nice. Elle a eu une grande importance pour la psychanalyse à Nice et dans la région, avec le Groupe Méditerranéen de la SPP. Elle participa dés le début au séminaire de Jacques Cain à Marseille qui déboucha ensuite sur la création du GMSPP.
Elle fut très active dans l’organisation de séminaires et de journées, dont les journées occitanes. Elle était très présente tout en restant très discrète.
Le groupe aquitain de la Société Psychanalytique de Paris a l’immense tristesse de vous faire part du décès de Jacques Fénelon survenu le mercredi 23 juin 2021.
À l’origine de la création du Groupe Aquitain de la Société Psychanalytique de Paris, il en a été le premier président.
Sa collaboration avec les collègues de la SPP de Toulouse et de Montpellier ont permis la mise en place des journées occitanes de psychanalyse.
Il a également collaboré à la mise en route du centre de formation du Sud-Ouest.
C’est avec une profonde tristesse que nous apprenons le décès de Francès Dropkin.
Née à New-York en décembre 1939 elle était arrivée à Paris à l’automne 1961 et avait fait une première analyse avec Bela Grunberger.
Admise au Cursus de l’Institut de Psychanalyse au début des années 70, elle était devenue en 1979 membre affiliée (actuellement adhérent) de la Société Psychanalytique de Paris. Un mémoire clinique centré sur le bilinguisme lui avait permis de devenir membre adhérent(e), (actuellement titulaire) en septembre 1988.
Psychologue de formation, c’était aussi une artiste, passionnée de musique et de danse. Elle s’exerçait quotidiennement au piano avec une persévérance qui ne l’a jamais quittée.
Mais la psychanalyse, exercée jusqu’à la fin, était sa passion fondamentale. Jusqu’au bout, elle a suivi régulièrement un séminaire qui lui apportait une stimulation intellectuelle indispensable.
C’était une collègue estimée, une amie que nous regrettons.
Nous avons le regret de vous annoncer le décès de Jorge Canestri survenu le vendredi 7 Mai 2021.
Psychiatre et psychanalyste argentin, Jorge Canestri était titulaire formateur de l’Association psychanalytique italienne dont il était un membre éminent : il a reçu notamment le Prix Sigourney en 2004. Il était également membre de l’Association Psychanalytique Argentine.
A l’Internationale, Jorge Canestri a été Président de la Fédération Européenne de Psychanalyse de 2016 à 2020. Président du comité d’Éthique de l’Association Psychanalytique Internationale, il a également présidé le 42ème Congrès de l’API à Nice en 2001. Ses intérêts l’ont amené à explorer les domaines des neurosciences, de la linguistique et de l’épistémologie dans le but de créer des ponts conceptuels avec d’autres disciplines, sans perdre les pierres angulaires de la spécificité psychanalytique. Il était membre du Comité de recherche conceptuel et empirique de l’API, Professeur de psychologie de la santé mentale à l’Université de Rome III.
Il était proche de la Société Psychanalytique de Paris et a présenté en 2004 un rapport au Congrès des Psychanalystes de Langue Française sur « Le concept de processus analytique et le travail de transformation », publié dans la Revue Française de Psychanalyse (Vol.68, t. 5).
Membre du Conseil européen de la Revue internationale de psychanalyse, il était également éditeur associé pour l’Europe de la revue The International Journal of Psychoanalysis et membre de divers comités de l’Association psychanalytique internationale.
Il a été l’un des co-auteurs avec Jacqueline Amati-Mehler et Simona Argentieri d’un livre important sur le multilinguisme en psychanalyse, Le Babel de l’inconscient : langue maternelle, langues étrangères et psychanalyse (Paris, PUF, collection “Le fil rouge”, 1994, 320 p.).
Nous perdons en sa personne un éminent collègue, connu de beaucoup d’entre nous, très investi dans la transmission de la psychanalyse qu’il a portée énergiquement dans les échanges internationaux.
Nous présentons nos plus sincères condoléances à sa famille, à ses amis et collègues italiens, argentins et européens.
C’est avec une grande tristesse que nous venons d’apprendre le décès d’Annie Gutmann, le 26 avril 2021, à l’âge de 87 ans.
Psychiatre, elle était membre de la SPP depuis 1987, ancienne interne des Hôpitaux des Paris, ancienne chef de clinique de la faculté de médecine. Elle a assuré une consultation de psychanalyse dans le service psychiatrie de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre.
Les membres de la SPP s’associent à la peine de sa famille.
C’est avec une très grande tristesse que nous apprenons la mort d’Antoine Nastasi.
Membre formateur et co-fondateur en 2005 de la Société Psychanalytique de Recherche et de Formation (SPRF), troisième société française à rejoindre l’Association Psychanalytique Internationale (IPA), longtemps secrétaire scientifique, puis vice-président de 2015 à 2017, il s’est engagé avec passion dans cette aventure qu’est la création d’une nouvelle société.
Il s’est plus particulièrement intéressé à l’abord psychanalytique des patients ayant un « mode d’être psychotique ». Il a longtemps travaillé au Centre de Psychanalyse Evelyne et Jean Kestemberg, de l’Association de Santé Mentale dans le 13ème arrondissement de Paris, participant activement aux recherches menées sur la psychose, et contribuant à développer la technique du psychodrame. En 2000, il a participé à la fondation, et a co-animé avec Liliane Abensour pendant des années, la revue du Centre, « Psychanalyse et Psychose ». Il créa par la suite la revue « Esquisses », revue ouverte à des approches variées en sus de la psychanalyse, en y invitant des écrivains, poètes, spécialistes des sciences humaines, etc. Il fonda également l’association « Margelle » dispositif original conciliant prise en charge ambulatoire de patients non névrotiques et présence institutionnelle inscrivant l’existence d’un tiers.
Il a travaillé avec bon nombre d’entre nous, dans une collaboration toujours enrichissante. Il avait dirigé récemment le thème « Infini et illimité » du numéro 4/2019 de la Revue française de Psychanalyse.