© Société Psychanalytique de Paris

Psyché en quête d’esprit — Cliniques adolescentes, psychosomatiques et des cas-limites postmodernes

Auteur(s) :
Mots clés :

par Gérard Pirlot

Psyché endormie cherche au réveil, ou sur le divan, les émotions et représentations qui lui sont venues en rêve ou en séance, découvrant que l’esprit qui jusque-là animait le jour son intellect était d’une autre nature que celle de ses pensées oniriques ou associatives.
Or, lorsqu’elle ne trouve pas la voie de l’esprit, la réalité psychique, à savoir la vie affective et pulsionnelle et sa capacité de représentance, a de grand risque de se manifester dans des symptômes psychiques singuliers, dans le soma ou dans les agirs comportementaux propres par exemple aux cas-limites ou adolescents.
Tenant compte des «nouvelles cliniques», limites, adolescentes ou psychosomatiques d’aujourd’hui, le projet de cet ouvrage est de présenter, à l’aide de différentes vignettes cliniques ou un personnage de film, diverses expressions de la clinique postmoderne dans laquelle se manifeste une défaillance de la lignée subjectale du Moi dont les conséquences peuvent s’exprimer jusque dans l’homéostasie psychosomatique.

Gérard Pirlot est psychanalyste membre de la Société psychanalytique de Paris, professeur émérite de psychopathologie à l’université de Toulouse Jean-Jaurès après l’avoir été à l’université de Paris-X Nanterre et ancien psychiatre des hôpitaux. Il a été de 2010 à 2019 directeur du Laboratoire Cliniques Psychopathologique et Interculturelle (LCPI; EA 4591) de Toulouse II et a publié une vingtaine d’ouvrages.

 

Données éditoriales L’Harmattan, Études psychanalytiques, Paris – 13,5 x 21,5 cm • 190 pages — ISBN : 978-2-14-034116-8 — 21,50 € — Avril 2023


Le Surmoi culturel — Aux sources de la violence collective

Auteur(s) :
Mots clés :

de Gilbert Diatkine

Ce livre naît d’une stupéfaction : malgré le retour perpétuel de la barbarie, nous maintenons fermement notre croyance dans le progrès de la civilisation.

La cause tient à un paradoxe : si la société contraint chacun à juguler ses appétits, à endiguer ses mouvements pulsionnels — tant ceux qui portent à aimer que ceux qui visent à détruire -, elle s’avère régulièrement fauteuse d’une insondable destructivité. L’exaltation narcissique, à laquelle toute foule conduit ceux qui la composent, et l’identification à un idéal ou à un meneur sont à la source de cette destructivité, par la voie d’une libération de la pulsion de mort et de sa déflexion vers l’autre. À commencer par celui qui se distingue à peine : effet redoutable du « narcissisme des petites différences ».

La réflexion de l’auteur s’appuie sur une expérience clinique rare : à de multiples reprises, il a supervisé des cures d’analystes confrontés aux guerres fratricides de Croatie, d’Arménie ou ailleurs, mesurant ainsi les effets des meurtres de masse sur la psyché des victimes comme de leur descendance sur plusieurs générations.

Retournant à Freud il a suivi pas à pas l’émergence de la psychologie collective dans le débat parfois âpre avec Jung et Adler.

Proposant une interprétation métaphorique du repas totémique et du meurtre du père de la horde, Gilbert Diatkine souligne l’importance décisive des mouvements de deuil et d’identification aux victimes. Pour lui, dans ses effets pour chaque individu, la reconnaissance collective des crimes s’avère capitale.

Données éditoriales 192 pages — Format : 12 x 19 cm — EAN : 9791091902915 — 19€ — Avril 2023


Psychanalyse et neurobiologie — L’actuelle croisée des chemins

Auteur(s) :
Mots clés :

de Bernard Brusset

Les avancées récentes en neurobiologie du cerveau ouvrent un nouvel espace d’exploration de la pensée, de la vie psychique et de l’inconscient.

Cet ouvrage pose une question particulièrement brûlante aujourd’hui : celle du rapport entre la psychanalyse et les découvertes de la neurobiologie rendues possibles par les progrès techniques. Ces dernières exercent une grande séduction, car elles révèlent ce qui était invisible et en grande partie inconnu. L’auteur traite d’entrée de jeu des différentes théories des dépressions et des antidépresseurs, de l’empathie, des affects et des émotions primaires. De fait, dans les pratiques thérapeutiques et dans les théorisations, plusieurs abords s’avèrent souvent indispensables, étant donnée, par exemple, l’importance prise par les addictions et les psychotropes.

Les connaissances des sites et des circuits cérébraux – et, plus récemment, de la neuropharmacologie – ont apporté de nouvelles bases aux recherches sur les rapports entre la neurobiologie du cerveau, les psychologies cognitives et la psychanalyse. En dépit des différences de méthodes et d’épistémologies, elles ouvrent un nouvel espace d’exploration des conditions biologiques de la pensée, de la vie psychique : de leur genèse et de leurs dysfonctions. Au-delà des divergences, peut-on concevoir des zones de convergence entre « l’inconscient neurocognitif », « l’inconscient émotionnel » et « l’inconscient pulsionnel » des psychanalystes ?


Bernard Brusset est psychiatre et psychanalyste (membre titulaire formateur de la Société Psychanalytique de Paris), ancien Chef de Clinique et Assistant des Hôpitaux à la Salpétrière, professeur honoraire de psychopathologie de l’Université Paris-Descartes.

 Lire le sommaire Psychanalyse et neurobiologie:

Lire la recension de Sylvie Pons-Nicolas

Données éditoriales ISBN/EAN 978-2-84835-797-3 — 176 pages — Format: 11,5 x 18 cm — 12,00€ — 2022


Après-coup in psychoanalysis : the fulfilment of desire and thought

Auteur(s) :
Mots clés :

de Bernard Chervet, traduction d’Andrew Weller

This important book argues that après-coup, a concept that has blossomed in French psychoanalytic discourse, not only allows an understanding of how repressed early memories determine adult life, and how human sexuality develops, but also allows for a richer and wider explanation of our mental structures and thinking. The book outlines how après-coup has been understood and defined by Freud, Lacan and other authors, considers it in diverse psychoanalytic cultures and explores its resonance in dream-work, sexual drives, thought, and the experience of trauma. Bernard Chervet considers that the totality of human thought can be approached according to the theory of après-coup. It offers a metapsychological approach to the operation of après-coup, bodily erogeneity and the regeneration of libido. Chervet’s compelling work argues that the phenomenon of après-coup allowed for the development of the psychoanalytic theories of causality, sexuality, temporality, memory and trauma. Illustrated by clinical vignettes and written by one of the leading theorists on the topic, AprÆes-coup in Psychoanalysis will be an invaluable resource for psychoanalysts in training and in practice.

Sommaire

1. The emergence of desire and thought
2. Semantic and semiological vicissitudes of the term Nachträglichkeit
3. The work of Freud and his followers as a clinical illustration of the operation of après-coup
4. Evolving clinical situations
5. Metapsychological approach to the concept of après-coup
6. A theory of human thought
7. Saturation in dreams, sessions and sciences
8. Après-coup and bodily erogeneity
9. The missing trace and feelings of lack
10. The foundational murder and the superego

Bernard Chervet is a Training and Supervising Psychoanalyst of the Paris Psychoanalytic Society and a former SPP President. He is a European Representative on the IPA Board of Representatives and the IPA ExCom and Scientific Director of the Congress of French-Speaking Psychoanalysts (CPLF). His numerous and distinguished publications cover a wide range of clinical and theoretical psychoanalytic topics. He was awarded the Bouvet Prize in 2017 for his work.

Données éditoriales Routledge, Londres – ISBN : 978-0-367-18878-8 – 270 p. – 2023


Dangereuse traversée de l’exil

Auteur(s) :
Mots clés :

Une femme juive au cœur du XXe siècle, à travers l’Europe et ses bouleversements

de Kati Varga

Ce livre est une autobiographie qui décrit la trajectoire d’une femme, née à Budapest en 1941 dans une famille de la bourgeoisie juive, d’un père professeur de médecine à l’hôpital juif de Budapest et d’une mère modiste. Cette famille sera sauvée de la Shoah par l’ambassadeur de Suède en Hongrie, Raoul Wallenberg, comme environ 20000 juifs de Budapest. La vie de l’héroïne commence dans des conditions difficiles: enfant cachée, maltraitée dans une institution catholique. Après la guerre, c’est la plongée de la Hongrie dans le stalinisme: d’autres contraintes, d’autres difficultés. En octobre 1956, lors de la révolution, à l’âge de quinze ans, elle s’enfuit pour Londres. Après mai 68, ce sera le militantisme féministe, et l’engagement dans la psychanalyse. Elle devient alors spécialiste de l’adolescent et de la famille, avec des publications et des conférences reconnues.
Un cheminement singulier, personnel et intellectuel, qui montre les liens entre les enjeux personnels d’une femme, ses combats et les bouleversements du monde à travers le XXe siècle. Une vie où le judaïsme est toujours présent.

Kati Varga est psychologue clinicienne et psychanalyste, membre titulaire de la Société psychanalytique de Paris. Elle est spécialiste de l’adolescent et de la famille. Elle a travaillé dans le domaine de la toxicomanie pendant de nombreuses années, et travaille aujourd’hui en cabinet privé à Toulouse. Elle a signé de nombreux articles et participé à des conférences dans les milieux universitaire, scolaire et public. Sa carrière se poursuit dans une recherche autour de « l’adolescence et la famille ».

Données éditoriales Collection Graveurs de Mémoire, L’Harmattan — ISBN : 978-2-14-026076-6 – 164 pages – 17€


Le miroir sans tain de Narcisse
dans les cliniques et souffrances psychiques contemporaines

Auteur(s) :
Mots clés :

Sous la direction de Gérard Pirlot

L’ouvrage ici proposé est l’expression du travail clinique et de recherche sur les « souffrances psychiques contemporaines » – thème de l’un des pôles du Laboratoire LCPI de l’Université Toulouse Jean-Jaurès. Ces souffrances se présentent dans de multiples formes et facettes : état-limites, violences répétées, problématiques psychiques entraînant des difficultés de fécondation, néosexualités, addictions, recours privilégiés à des passages par l’acte face au débordement de forces pulsionnelles peu maîtrisables, voire quête de « transidentités ». Ces souffrances, troubles et comportements relèvent de « maladies du narcissisme » qui se singularisent par une défaillance d’une tiercéité fonctionnellement efficace jouant le rôle d’un « tain » utile à toute réflexivité psychique et triangulation œdipienne. Dans ces conditions la relation à l’autre, ou à l’autre en soi-même, reste dans ces problématiques narcissiques duelle, fusionnelle ou d’une « inquiétante étrangeté », de là les angoisses d’intrusion, de pénétration, de dépersonnalisation ou…de vide, de « terreur d’exister » ou d’incertitude identitaire.

Ces cliniques font l’objet de prises en charge allant de la cure analytique à l’entretien familial psychanalytique mais également relevant de travail analytique en face-à-face dans des institutions hospitalières ou médico-psychologiques ce que cet ouvrage illustre dans ses vignettes cliniques.

Disponible sur le site des P.U.M. : https://pum.univ-tlse2.fr/~Le-miroir-sans-tain-de-Narcisse~.html

Données éditoriales PUM, collection CHEMINS CLINIQUES, Toulouse – ISBN : 978-2-8107-1214-4 13,5 × 22 cm prix : 25 €


Peter Pan, the Lost Child

Auteur(s) :
Mots clés :

 de Kathleen Kelley-Lainé

Peter Pan, “young innocent and heartless”, with his baby tooth smile is one of the most popular heroes of fiction of both children and adults for over one hundred years. The author explores this mythical figure, both as a story as well as a metaphor, revealing the hidden traumas and psychological conundrums of this “Lost Child”. The evocative and lyrical style takes the reader through multiple levels of understanding of this seemingly simple “fairy tale”, into the tragic story of its author J. M. Barrie and of other Peter Pans who never grow up.

The present book is a revised new translation of the original French publication, Peter Pan ou l’Enfant Triste that was a bestseller in 1992. The book appeared in English in 1997 as Peter Pan the Story of Lost Childhood.

Contains a new foreword from renowned psychoanalyst Jonathan Sklar.

The story of Peter Pan has fascinated young and old audiences for over one hundred years. Many of us have aspired to fly with him to Neverland, to taste the freedom of soaring over life’s worrying details. Others sense that there is a dark side to the story but don’t quite know what to do with it. The author, James Mathew Barrie, defines Peter Pan as ‘gay, innocent and heartless’.

In Peter Pan, the Lost Child, psychoanalyst Kathleen Kelley-Lainé explores Peter Pan’s light-hearted escapades and uncovers a sad, lost child behind the ‘baby tooth’ smile. She uses the story as a framework for the stories of her patients to show how their own Peter Pan manifests, giving a unique insight into how childhood events can block growth into adulthood. She also investigates the sinister side of author James Mathew Barrie as it relates to his Peter Pan tale, and addresses her own family history and its links to The Boy Who Would Not Grow Up. Little by little, as the book progresses, Kelley-Lainé’s lost childhood emerges as a child who fled with her family from war-torn Hungary after the Second World War to the ‘promised land’ of Canada.

These three interwoven storylines take the reader on a literary journey to uncover secrets and hidden emotions. Kelley-Lainé makes clear that the child who cannot grow up, the Peter Pan raging inside the adult, needs to be heard and understood. Only then can that lost child have a chance to find the road to maturity.

Kathleen Kelley-Lainé is a trilingual psychoanalyst working in private practice (English, French and Hungarian). She is an active member of the Société Psychanalytique de Paris, the European Psychoanalytical Federation, the International Psychoanalytical Association, and the International Sándor Ferenczi Society. She is internationally known for her many conferences, published articles in psychoanalytical journals and books. Her most well-known book published in French Peter Pan ou l’enfant triste was translated into English, Hungarian, and Greek and is still in circulation since 1992.

Kathleen was born in Hungary and emigrated to Canada with her family as a child. She was educated in Toronto and obtained a master’s degree in sociology from the University of Toronto. Her professional career began as a lecturer of sociology at Bishop’s University in Quebec. Later, she moved to Switzerland, hired by the Geneva Department of Education, to carry out research and development on the use of educational television. After seven years, she moved to Paris, engaged by the Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD) as project manager of an international policy survey on the education of disabled children. She began her training as a psychoanalyst at the Société Psychanalytique de Paris, after being admitted as a member, she joined the editorial committee of the Review Française de Psychanalyse, and later served on the admissions committee. In 2001, she organised an international psychoanalytical conference at UNESCO, “Une Mère, une Terre, une Langue” on the question of immigration and loss of the mother tongue.

Données éditoriales Phœnix, 2022 — ISBN : 9781912691302 — firingthemind.com


Le féminin — Un sexe autre

Auteur(s) :
Mots clés :

 de Jacqueline Schaeffer

« Mon corps est à moi » ! clamait-on en 1968. Hélas non ! Le corps féminin est encore à conquérir. Il est soumis aux forces de la destinée que sont les règles, la grossesse, l’accouchement, la ménopause. « On ne naît pas femme, on le devient », énonce Simone de Beauvoir. On ne naît pas femme, certes ! Mais bébé de sexe féminin. De fille, on devient femme, souvent mère. Mais le féminin, érotique, libidinal, au sens où il se différencie de la féminité, se conquiert, s’arrache.

Plus qu’un « deuxième sexe », le féminin est un sexe « autre ». Freud l’énonce sans ambages : « Peut-être ce qui fonde cette crainte, c’est le fait que la femme est autre que l’homme ». Une femme peut être perçue comme hostile et castratrice. « Le refus du féminin » pourrait être une mesure de protection. Mais qu’en est-il alors du maternel, puisque la première femme de tous est la mère ? L’ouvrage différencie le féminin du maternel et précise ce qui à la fois les distingue et les fait se rejoindre.

L’auteur propose une conception psychanalytique du féminin qu’elle élabore et précise depuis de longues années. Un féminin construit en fonction du masculin, qui se différencie de la personne de la femme et de la féminité, antagoniste mais non clivé du maternel, porteur de risques de souffrance mais aussi des chances d’un destin d’ouverture et d’épanouissement.

Jacqueline Schaeffer est psychanalyste, membre titulaire de la Société Psychanalytique de Paris, ancienne rédactrice de la Revue française de psychanalyse et directrice adjointe de la collection des « Débats de psychanalyse » (PUF).

Données éditoriales Edtions In Press, Paris, 2022 — ISBN : 978-2-84835-796-6, 12 € TTC – France www.inpress.fr


Narciss(is)me

Auteur(s) :
Mots clés :

Martin Joubert

Préface de Bernard Golse

Narcisse se voudrait Un, entier, sans faille. Mais son rêve de grandeur est rongé de l’intérieur par un inconscient qui ne cesse de le subvertir. Source de la créativité du moi autant que sa faille centrale, cette contradiction est au cœur du travail de l’analyste. Placé à l’origine du monde comme de lui-même, sans dette ni dépendance, ses logiques induisent un vécu de continuité entre l’espace du corps et celui du monde qui confère au contre-transfert une dimension ambiguë et inquiétante.
L’auteur explore le narcissisme dans ses formes pathologiques (paranoïa, mélancolie, hypochondrie) à partir de cas cli- niques d’adultes et d’enfants, mais aussi à travers la vie et l’œuvre de créateurs comme Romain Gary ou Virginia Woolf. En opposition avec l’idéal de contrôle que nous font miroiter les nouvelles technologies appliquées au champ psychique, l’expérience psychanalytique reste celle d’une béance fondamentale. Un manifeste de l’incomplétude.

Martin Joubert est psychiatre et psychanalyste d’adultes et d’enfants. Il est membre de la SPP (Société psychanalytique de Paris). Il a publié « L’enfant autiste et le psychanalyste » en 2009 (PUF) et « À quoi pensent les autistes ? » en 2018 (Gallimard). Il exerce la psychanalyse à Paris.

Données éditoriales Collection Nouages, édtions Stilus — isbn : 979-10-95543-39-8 Prix : 22 € — www.editions-stilus.com

page 1 | 1

https://www.spp.asso.fr/category/publications-des-membres/