DATE
LIEU
92Bis Bd du Montparnasse, Paris, 75014
Les Samedis de la SEPEA
Société européenne de psychanalyse de l’enfant et de l’adolescent
Samedi 10 novembre 2018
Continuités et discontinuités
à l’adolescence
Xavier GIRAUT- Dominique DELAY
Lieu : Association de quartier Notre-Dame-de-Champs
92 Bis Bd du Montparnasse, 75 014 PARIS
Programme
13h30 – 15 h30 : Séminaire théorique à partir des textes proposés
16h00 – 18h00 : Séminaire clinique : vignettes cliniques
Les textes :
Freud Sigmund (1905) : Les transformations de la puberté, § III in Trois essais sur la théorie sexuelle, Gallimard 1962.
Giraut Xavier (2017) : Discontinuités adolescentes, in Adolescence 2017/1 T.35 n° 1.
Baldacci Chantal (2017) : L’instauration du transfert à l’adolescence : la projection comme temps intermédiaire. Revue française de psychanalyse, T LXXXI, N° 3, 2017.
Argument
L’adolescence impose à la psyché un travail exigeant – de remaniements psychiques, psychosomatiques même – de par l’irruption du somatique pubertaire, traumatique, et une nécessaire construction de l’identité sexuée indissociable de la reconnaissance de l’autre sexe. Le corps pulsionnel met tout à la fois dans la continuité et la discontinuité avec la sexualité infantile. Enfant, il (elle) s’était installé(e), au mieux, dans une période de latence et à l’abri de son narcissisme. Désormais dans l’après-coup de la sexualité infantile, revisitée par l’accès à la génitalisation et au potentiel orgasmique, l’adolescent(e) ne peut plus recourir aux solutions d’avant la puberté, même si parfois la tentation est grande.
Mais le sexuel infantile n’a pas toujours trouvé de possibilité d’être mis en latence, et se révèlent de nombreux achoppements de la première période préœdipienne et œdipienne.
Quelles solutions intrapsychiques l’adolescent va-t-il alors trouver, à moins de court-circuiter le travail psychique, empruntant les voies de décharge, comportementales avec ou non attaques de son corps ou somatiques ? Quand les différenciations dedans-dehors sont précaires, les assises narcissiques et identitaires fragiles, le rôle de l’environnement prend une place d’importance. D’autant plus que la remise en jeu des identifications et du surmoi-qui s’imprègne aussi des réalités et idéaux socio-culturels en mutation, des configurations familiales multiples-modifient repères et limites.
La rencontre avec ces adolescents soumet notre écoute et contre-transfert à des moments de discontinuité, la rencontre avec l’objet entraîne parfois du côté de l’adolescent, une menace identitaire, réactivant les premières blessures narcissiques et majorant les mouvements projectifs. A partir des textes choisis et des vignettes cliniques, nous tenterons de repérer les choix thérapeutiques qui vont permettre la construction d’un espace-temps thérapeutique, le maintien d’une relation à l’objet et un traitement des agirs, des transgressions, des emprises tyranniques, des projections sans perdre de vue le travail de séparation et de deuil des objets œdipiens.