DATE
LIEU
21, rue Daviel, PARIS, 75013
Le schizophrène en mal d’objet
Comment voir la schizophrénie aujourd’hui ?
de Vassilis Kapsambelis
discutant Alain Gibeault
Alors que la pratique psychiatrique d’aujourd’hui tend à effacer les « belles différences » entre les organisations psychopathologiques pour les confondre dans des troubles regroupés en « spectres » autistiques ou schizophréniques, Vassilis Kapsambelis montre à quel point le drame des patients schizophrènes est particulier : « Pourquoi cette spécificité ? Parce que le schizophrène passera des années, parfois des décennies, et parfois toute sa vie, dans une situation à la fois d’acceptation et de non–acceptation de l’objet… ». « Le schizophrène s’insurge contre l’idée même de la nécessité d’un objet pour construire son existence propre ; et en même temps se meurt sans lui». Cet atroce combat, impose au thérapeute l’épreuve du temps et de la continuité. Il faut qu’une relation thérapeutique puisse s’instaurer, au long cours, dans un registre à la fois psychiatrique et psychanalytique. Il ne s’agit pas d’allonger les sujets schizophrènes sur le divan mais d’organiser les soins et la relation thérapeutique en fonction de la compréhension psychanalytique que l’on peut en avoir. Aventure au long cours qui permettra au schizophrène en mal d’objet de se constituer en sujet.