Société Psychanalytique de Paris

La place du psychodrame dans les pratiques psychanalytiques contemporaines

Mon propos est de rappeler l’ancrage de cette technique dans le champ des pratiques psychanalytiques, à l’heure ou la psychanalyse est sommée de se déterminer, socialement et épistémologiquement par rapport aux psychothérapies en tout genre qui cherchent un droit de cité. Cela implique d’abord de prendre position par rapport à la question si controversée de la guérison en psychanalyse, avant même que de questionner la spécificité éventuelle de la place du psychodrame au sein des diverses techniques utilisée actuellement par les psychanalystes…

Le « processus analytique » : une mise en perspective

Parler, dans un temps obligatoirement limité, d’un sujet aussi vaste et complexe que celui que nous nommons “processus psychanalytique” est un projet pour le moins ambitieux. Aussi vais-je me limiter à avancer certaines propositions, afin que celles-ci puissent servir de base pour un large échange de vue et une discussion que j’espère fructueuse.

La source et le puits sans fond

La métaphore de « la source et du puits sans fond » repose sur l’expression de la vie pulsionnelle et sur celle de l’excitation non liable. Le destin de la pulsion, outre la satisfaction et le modèle de la fixation-régression, est largement évoqué dans l’œuvre de Freud mais aussi dans son devenir inachevé, inhibé, refoulé et répété. Quel est le destin de l’excitation ?

Moments dépressifs et dépendance pendant l’adolescence

Il est utile de rappeler que si la régression est un concept psychanalytique, ce n’est pas le cas pour la dépendance. Du moins si on s’en réfère au Vocabulaire de la psychanalyse de J. Laplanche et J.B. Pontalis. Par contre, dans le Dictionnaire international de la psychanalyse, Bénédicte Bonnet-Vidon retrace l’introduction de cette notion, après la deuxième guerre mondiale, à propos de traits de caractère, et plus particulièrement du caractère oral et des états d’addiction.

Cure psychanalytique de l’addiction

S’il ne traite pas des cas d’addiction aussi aigus, le psychanalyste a l’avantage de disposer du temps d’étudier la situation de ces patients en profondeur, tant du point de vue de la structure psychopathologique que des mécanismes en jeu et des causes. La durée de la prise en charge, bien au-delà de l’addiction elle-même, permet ainsi d’affiner le développement théorique et la stratégie technique.

Entre régression et repli

Dans les derniers développements concernant la question de la régression, j’avais été assez animé par un problème assez contemporain pour l’histoire récente de la psychanalyse, à savoir que devant l’infiltration qu’avaient par moments pu opérer dans la psychanalyse les disciplines systémiques, comportementalistes, et plus récemment les neurosciences, le concept de pulsion était minimisé, voire évacué, et corrélativement la place de la sexualité en psychanalyse passait au second plan.

Au fil du contre-transfert

Le transfert et le contre-transfert sont des concepts fondamentaux de la psychanalyse. Nous le savons, le point essentiel du transfert est sa nature paradoxale qui en fait à la fois un formidable moteur et un obstacle à l’analyse même. « Le transfert n’est pas le tout de l’analyse, il en est le moteur et le frein ; non la somme », écrit Michel Neyraut.

Affects et somatisations dans les traitements analytiques de l’enfant

Lors de certains moments féconds de l’analyse d’enfant où dans l’échange intime du champ transféro-contre-transférentiel se vivent des mouvements émotionnels intenses, des manifestations somatiques peuvent paraître, parfois au décours immédiat des séances. Nous ne pouvons dissocier corps et psyché.

Différence des sexes et des générations dans le transfert et le contre-transfert

Nous tous ici savons, culturellement ou pour l’avoir vécu, ce qu’est le transfert : une manière de répéter des relations infantiles vécues ou désirées sur des personnes qui ne sont plus celles qui en ont été l’objet à l’origine. Il s’agit donc d’une fausse liaison, d’un leurre, d’un proton pseudos, comme dit Freud, d’un passé non révolu qui surgit dans l’actuel.