C’est avec une grande tristesse que nous venons d’apprendre le décès de Françoise du Mesnil du Buisson le 25 mars à l’âge de 85 ans.
Psychiatre, elle était membre de la SPP de 1984 à 1995.
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C’est avec une grande tristesse que nous venons d’apprendre le décès de Françoise du Mesnil du Buisson le 25 mars à l’âge de 85 ans.
Psychiatre, elle était membre de la SPP de 1984 à 1995.
C’est avec grande tristesse que nous venons d’apprendre le décès de Marguerite Derrida le 20 mars à l’âge de 88 ans.
Ancienne analyste en formation, Marguerite Derrida a travaillé au Centre Jean Favreau.
On lui doit la traduction de plusieurs ouvrages de Melanie Klein, notamment « Essais de psychanalyse », ainsi que des traductions d’œuvres de Vladimir Propp et Roman Jacobson. Roman Jacobson.
C’est avec une grande tristesse que nous venons apprenons le décès de notre collègue Daniel Ajzenberg, survenu le 13 février 2020 à l’âge de 89 ans.
Premier médecin-chef du Centre Philippe Pinel de Lavaur, le Dr Daniel Ajzenberg a révolutionné la prise en charge des patients en institution. Sa pratique psychothérapique prenait aussi en compte le bien être des soignants. Il était membre de la SPP depuis 1983.
Nous avons le plaisir d’annoncer que le Conseil d’Administration de la Société Psychanalytique de Paris, dans sa séance du mardi 21 janvier 2020, a agréé quatre nouveaux membres :
Le Conseil d’administration du 5 novembre 2019 de la Société psychanalytique de Paris a agréé cinq nouveaux membres adhérents :
Viviane AUZIAS
Anne Laure BOREL
Guillaume CHARLERY de la MASSELIÈRE
Anne d’ESTAIS
Jean-Louis MAURETTE
La SPP a la grande tristesse de faire part du décès de Michelle Luquet (1931-2019).
Michelle Luquet était membre de la SPP depuis 1983. Psychanalyste d’enfants, elle était connue pour la prise en charge de cas difficiles d’enfants psychotiques et autistes. Par ailleurs, elle a largement contribué au rayonnement de l’œuvre de son mari, Pierre Luquet.
La SPP a la grande tristesse de faire part du décès de Jacqueline Borenstein, survenu le 4 novembre 2019.
Psychiatre, elle était membre de la SPP de 1991 à 2015.
Les membres de la SPP s’associent à la peine de sa famille.
Chers Collègues,
La SPP a la grande tristesse de faire part du décès d’Annie Anzieu, le 11 novembre 2019 à l’âge de 95 ans.
Annie Anzieu a été membre honoraire de l’APF. Au côté de son mari, Didier Anzieu, elle a marqué la psychanalyse française par son action ainsi que ses publications. Elle a été co-fondatrice de l’Association pour la psychanalyse de l’enfant puis de la Société européenne de la psychanlyse de l’enfant et l’adolescent (SEPEA)
Les informations concernant les obsèques vous seront communiquées ultérieurement.
Les membres de la SPP s’associent à la peine de sa famille.
Clarisse BARUCH, Présidente Roland HAVAS, Secrétaire Général
Deux textes d’hommage :
Dans la nuit du 9 au 10 novembre 2019, Annie Anzieu nous a quittés. Discrètement, dans son sommeil, sans souffrir espérons-le.
Nous la pensions éternelle, tant elle est consubstantielle à la psychanalyse française, au féminin, à la psychanalyse de l’enfant et de l’adolescent et, surtout, à notre SEPEA…
Nous voilà désemparés, tristes, soudain rappelés à l’ordre du temps qui passe et à la finitude humaine.
Elle laisse ses anciens analysants, enfants, adolescents et adultes, dans la peine, mais aussi dans la gratitude pour tout ce développement de l’âme et du corps qu’elle a permis en eux.
Elle laisse des ouvrages de référence, écrits seule ou à plusieurs, sur maints grands sujets de la psychanalyse : le corps et la parole, le féminin, la séparation et le détachement, les enveloppes psychiques, le travail en psychothérapie d’enfants – le jeu, écrit notamment avec sa fille Christine, et le dessin.
Et elle nous laisse nous, ses collègues, ses amis, ceux qu’elle a soutenus, enseignés, encouragés, promus, nous les membres de la SEPEA, qui n’aurait jamais vu le jour sans elle.
Je peux bien le dire, puisque nous l’avons rêvée ensemble et que le rêve est devenu réalité. En deux étapes : l’Association de Psychanalyse de l’Enfant (APE) tout d’abord, qui a vécu dix ans d’une belle et joyeuse existence pleine de découvertes et de bonheurs. La Société Européenne pour la Psychothérapie de l’Enfant et de l’Adolescent (SEPEA) ensuite, qui s’est voulue européenne et qui le souhaite encore, car nous avons cru aux potentialités d’une Europe humaine et sociale capable de transcender les intérêts financiers égoïstes et sordides qui s’y sont grossièrement invités en laissant une portion congrue aux idéaux d’échanges scientifiques et culturels.
Membre titulaire formateur de l’Association Psychanalytique de France (APF), Annie a œuvré à l’Hôpital de la Salpêtrière pendant des décennies prenant des enfants en psychothérapie analytique et formant des jeunes praticiens à cette compétence. Elle avait été introduite dans ce poste, inventé pour elle, par Daniel Widlöcher, qui nous a toujours soutenues dans notre combat pour la reconnaissance d’une psychanalyse de l’enfant à part entière.
C’est sous sa présidence de l’Association Psychanalytique Internationale (API) qu’Annie et moi avons été élues membres titulaires directs de l’Association Psychanalytique Internationale, pour la formation en psychanalyse de l’enfant et de l’adolescent.
Soucieuses de demeurer fidèles à nos deux Sociétés d’appartenance – APF pour elle, Société Psychanalytique de Paris (SPP) pour moi – nous avons choisi de placer nos énergies dans la transmission de nos compétences aux jeunes collègues qui se sont inscrits aux activités de l’APE, puis de la SEPEA, plutôt que dans la scission pour former une nouvelle société qui, selon nous, n’avait pas sa raison d’être.
Cette SEPEA, tu en as été maintes fois la Présidente – toutes les fois où j’en étais la Vice- Présidente – et vice-versa : l’important n’a jamais été le titre, et nous avons toujours partagé la fonction de présider à l’avenir de ce petit navire qu’est la SEPEA – selon le terme si bien choisi de Xavier Giraut, son actuel Président, que je remercie de m’avoir demandé d’écrire ce qui doit bien tristement s’appeler un hommage, et qui ne rendra que bien peu et bien mal tout ce que nous te devons, moi la première.
Et si notre chemin n’a pas toujours été sans obstacle, l’évolution de la société civile semble aujourd’hui nous donner raison: l’exigence métapsychologique de la méthode psychanalytique va devoir se frayer un passage de plus en plus difficile au travers des conditions économiques et culturelles de notre société occidentale présente et à venir, conditions qui ne permettent plus qu’exceptionnellement de proposer une cure-type, tandis que les besoins du monde en thérapie véritablement psychanalytique se feront de plus en plus aigus et tragiques. Sous peine de disparaître complètement, la psychanalyse va devoir, pour survivre, s’exercer principalement dans les eaux mêlées de la psychothérapie psychanalytique. Cela demandera à ses praticiens une rigueur de pensée conceptuelle à la mesure de leur souplesse d’adaptation à des conditions inédites. Or, Annie et moi avons toujours pensé que la meilleure formation pour devenir psychanalyste à part entière était l’exercice de la psychanalyse avec les enfants.
Annie, tu vas me manquer très cruellement, je vais devoir t’intérioriser encore davantage pour supporter de t’avoir perdue dans le monde extérieur, et je ne sais pas si les années qui me restent à vivre y suffiront, mais je vais m’y efforcer bravement, comme tu as toujours fait bravement face à l’adversité. Je le ferai aussi en hommage amical à Christine, ta fille qui t’a emboîté le pas avec toute son énergie et ses compétences, et avec laquelle je me retrouve pour mon plus grand plaisir au COCAP (Committee On Child and Adolescent Psychoanalysis) de l’API.
Parmi les quelques photos que j’ai de toi, chère Annie, j’ai choisi de transmettre à nos amis de la SEPEA celle qui a été prise par un passant à notre demande voici dix ans déjà – le 5 septembre 2009 – sur cette belle plage du pays d’Arcachon que tu aimais tant. On nous y voit heureuses d’être ensemble, ébouriffées par le vent des pensées en quête de penseurs et dynamisées par le soleil de l’été.
Évidemment, ce n’est pas une photo bien conventionnelle. Mais notre profonde amitié n’a rien eu de conventionnel, non plus que ce que nous avons voulu transmettre. Ce sera donc aussi le cas de mon hommage, chère Annie, que je te rends avec toute mon immense gratitude et mon affection sans bornes.
Florence Guignard Chandolin, 11 novembre 2019
Christine Anzieu-Premmereur :
Annie Anzieu 1924-2019, Oraison funèbre
Annie Anzieu est décédée le 10 novembre. Annie Anzieu est née en France en avril 1924. Diplômée en philosophie et psychologie à Paris à la fin de la 2e guerre mondiale, , elle épouse Didier Anzieu en 1947. Tous deux deviennent psychanalystes. Didier a notamment développé ses travaux sur l’auto-analyse de Freud dans les années cinquante et sur le Skin Ego des années quatre-vingt. Ils ont vécu à Paris et ont eu deux enfants, Christine et Pascal. Leur fille, Christine Anzieu-Premmereur, est également psychanalyste. En 1958, Annie Anzieu était orthophoniste à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris, où le professeur Daniel Widlöcher a fondé avec elle le département de psychothérapie infantile qu’elle a dirigé pendant de nombreuses années. Elle a consacré son temps à enseigner et former de nombreux psychothérapeutes d’enfants. Elle a été analysée par Georges Favez et est devenue analyste formateur à l’Association Psychanalytique de France, fondée en 1964.
En 1984, elle a été nommée présidente de l’Association pour la psychanalyse de l’enfant (APE) qu’elle a fondée avec sa collègue Florence Guignard. En 1994, elles ont toutes deux étendu cette société au niveau européen et fondé la Société européenne pour la psychanalyse de l’enfant et de l’adolescence (SEPEA). Elle a été nommée vice-présidente de la SEPEA la même année.
Grâce à Anne Marie Sandler, son amie de Londres, l’Association Internationale de Psychanalyse a créé un Comité sur la psychanalyse des enfants et des adolescents (COCAP), qui a contribué à la reconnaissance des psychanalystes d’enfants du monde entier. La COCAP a élu Annie Anzieu parmi d’autres collègues européens en tant qu’analyste responsable de la formation en psychanalyse pour enfants et adolescents.
Dans ses travaux sur l’analyse de l’enfant, elle a mis l’accent sur le rôle des relations corporelles et des enveloppes psychiques entre mère et enfant, ainsi que sur le besoins de pouvoir nommer les affects. De plus, elle a publié des articles sur la sexualité féminine. Dans son livre «La femme sans qualité», elle propose l’idée que la vie psychique d’une femme est sous l’influence de ses représentations de l’intérieur de son corps et de sa réceptivité. Elle a laissé une empreinte importante dans le monde psychanalytique pour le traitement des enfants, des adolescents et des femmes.
Bibliographie
Christine Anzieu-Premmereur
November 23, 2019
Le Conseil d’administration de la Société psychanalytique de Paris, dans sa séance du 28 mai 2019, a agréé de nouveaux membres comme membres adhérents :
– Mme Claudia ALICO
– Mme Michelle CATTEEUW
– Mme Nathalie DE KERNIER
– Mme Tanya STANKEVICH
Le Conseil d’administration de la Société psychanalytique de Paris, dans sa séance du 24 septembre 2019, a agréé de nouveaux membres comme membres adhérents :
– Mme Marie-Hélène HUET
– Mme Emmanuelle SARFATI
– Mme Catherine BRODIN
La SPP a la grande tristesse de faire part du décès de Michèle Perron-Borelli, le 21 Juillet 2019 à Paris.
Michèle Perron-Borelli a été parmi les premiers diplômés de la licence de psychologie qui venait d’être créée en 1947. Engagée au CNRS sur un poste de chercheur, elle travaille, sous la direction de Henri Wallon, sur les problèmes de la pensée sans langage, en particulier chez les sourds-muets. Mais, mal à l’aise dans un CNRS où la psychologie était alors dominée par une idéologie scientifique qui ne lui convenait pas, elle démissionne et se consacre à la psychologie clinique. Elle entre alors sur un poste de recherche à la Fondation Vallée dirigée par Roger Misès, et travaille sur les processus de développement cognitif dans les cas d’enfants psychotiques gravement déficitaires, ce dont témoignent plusieurs articles signés avec R. Misès ; s’ensuit la mise au point et la publication d’une batterie d’épreuves (les Echelles Différentielles d’Efficiences Intellectuelles) permettant l’analyse de ces états.
Parallèlement, elle entre en formation psychanalytique, pour se consacrer entièrement et généreusement à la psychanalyse.
Un temps fort de ses recherches, en partage avec Roger Perron, fut l’engagement en urgence, en 1986, dans la préparation et la tenue du Congrès des Psychanalystes de Langue Romane (aujourd’hui CPLF) sur « Fantasme et action ». Partant de ce travail, elle s’engage dans des recherches approfondies donnant lieu à de nombreuses publications (notamment aux PUF et à la Revue française de Psychanalyse), centrées sur les relations entre préconscient et fantasme. Citons : Le fantasme, une représentation d’action (1985), Sur la « trilogie » des fantasmes originaires (1991), Clivages de l’action (1993), Dynamique du fantasme (1997), un ouvrage majeur, Conflit psychique et dynamique de la cure (2005), Le narcissisme à l’épreuve de l’Œdipe (2007), Construire en analyse pour re-construire autrement (2008).
Dès le début, elle s’engage dans la vie de la SPP : élue au Conseil d’Administration, Trésorière, Secrétaire Générale, Présidente. Son engagement est très actif dans la formation : pendant plusieurs années, elle va chaque semaine passer trois jours à Aix-Marseille pour analyses et supervisions, afin de développer le Groupe méditerranéen de la SPP.
Ses capacités d’accueil, sa perspicacité et sa générosité laisseront des souvenirs, comme sa pertinence dans les discussions scientifiques et les relations amicales. Avec Roger Perron, elle a su s’entourer de collègues et d’amis. Il nous reste à faire le deuil d’une grande dame de la psychanalyse.
Notre collègue, le Docteur Janine Cophignon-Kroehner, membre adhérente de la Société Psychanalytique de Paris depuis 1978, s’est éteinte le 18 mai 2019.
Le Docteur Bernard Muldworf, qui avait fait une partie de sa formation psychanalytique au sein de l’Institut de psychanalyse de la SPP, s’est éteint le 6 avril 2019.
D’origine juive polonaise, arrivé en France au tout début de sa vie, contraint de se cacher pendant l’Occupation et ayant participé au maquis de l’Ain, il a fait ses études médicales à Lyon et de psychiatrie à Paris. Avant de se tourner vers une pratique privée, il a travaillé à l’hôpital de Villejuif comme interne, puis assistant de Louis Le Guillant, figure marquante de la réforme psychiatrique des années 1950 et de la mise en place de la psychiatrie de secteur.
Membre du Parti Communiste Français, dont il s’est progressivement éloigné à partir de 1978, il prendra publiquement une position nuancée au sujet de la psychanalyse au moment où, en 1957, la revue La Raison créée par le PCF tentait de formuler une « vérité de parti » sur cette « science bourgeoise ». Bernard Muldworf a toujours souligné les apports thérapeutiques de la psychanalyse et sa compréhension de la sexualité humaine, tout en exprimant ses réserves sur ses applications aux phénomènes de société, et a eu l’occasion de défendre ces idées en tant que membre du comité directeur du Centre d’Études et de Recherches Marxiste (CERM), créé en 1959 par son ami Roger Garaudy. C’est encore lui qui en 1967 publiera dans France Nouvelle le texte Comment lire Freud qui marque l’inflexion de la position communiste sur la psychanalyse.
Bernard Muldworf a travaillé aussi, notamment avec René Angelergues, à la Polyclinique des Bleuets, créée par la CGT des Métallurgistes, établissement qui se distinguera par l’utilisation d’une technique d’accouchement sans douleur sous égide du Dr Fernand Lamaze. Son militantisme en faveur de cette technique porte la marque de sa conception humaniste d’une pratique médicale où le savoir se partage entre médecin et patient.
Bernard Muldworf a publié Freud (Éditeurs français réunis, 1988) et Figures de la croyance. Amour – foi religieuse – engagement militant (L’Harmattan, 2000), ainsi que de nombreux articles.
Nous avons le plaisir d’annoncer que le Conseil d’Administration du 29 janvier 2019 a agréé cinq nouveaux membres de la Société psychanalytique de Paris :
– Marika Bourdaloue-Pollet, 33 Boulevard Garibaldi, 75015 Paris, tél : 01 47 34 19 36. adresse électr.mbourdalouepollet@gmail.co
– Marie Dargent, 11 rue Barbet de Jouy, 75007 Paris, tél : 06 75 04 10 74. adresse électr.dargent.m@gmail.com
– Flavia Dalfovo, 13 rue des Epinaux, 13100 Aix en Provence, tél : 04 42 22 75 68. adresse électr.flaviadalfovo@hotmail.com
– Sabine Fabre, 41 grand’ rue Villenouvelle, 82000 Montauban, tél : 05 63 63 22 85. adresse électr.benech@orange.fr
– Carole Richard Bo, 16 place de la République 13200 Arles Tél : 04 90 96 74 36. adresse électr.richard-bo@orange.fr