DATE
19/06/2024
20 h 30 - 23 h 30
LIEU
Studio des Ursulines
10 RUE DES URSULINES , 75005 PARIS
10 RUE DES URSULINES , 75005 PARIS
Nous sommes heureux de vous proposer une traversée de la forêt des Landes, à la suite d’un père et de son fils, qui vont rencontrer de bien étranges créatures, femme-fauve et homme-aigle …Thomas Cailley nous présentera son film Le Règne animal, une étourdissante fable fantastique, où l’intime se mêle au spectaculaire pour parler de transmission et d’amour.Le Mercredi 19 juin 2024, à 20h30Au Studio des Ursulines,10 rue des Ursulines, 75005 Paris.Le Règne animal,
de Thomas Cailley, en sa présence
En vous espérant nombreux, toutes les informations utiles se trouvent sur la pièce jointe.Amélie de Cazanove, Léopoldine Lalu, Pierre Sullivan et Bernard Touati.
Revue de presse
Des griffes poussent sous les ongles, une fourrure ou des écailles colonisent la peau. Des tentacules, des mandibules, des membranes. La fonction du langage se dérobe lentement, au profit des râles bruts de la nature, cris, grognements, stridulations… Les symptômes varient, mais le phénomène est identique, inexorable, étrange épidémie dont on ne connaît ni l’origine ni le remède. Partout, dans notre monde familier, avec ses agglomérations ordinaires, ses embouteillages et ses supermarchés, des êtres humains se transforment, peu à peu possédés par la bête qui s’éveille en eux, remodèle leur chair et leur esprit.Cécile Mury, TéléramaLes uns les appellent «créatures» ; les autres préfèrent dire «bestioles». De quoi parlent-ils? Le monde a changé. Certains humains se transforment plus ou moins en animaux. Dans l’embouteillage du début, une sorte de grand oiseau s’échappe d’une ambulance. Un père et un fils assistent à la scène. Ils sont habitués. Leur épouse et mère les attend dans un centre spécialisé, couverte de poils, méconnaissable, sosie de Jean Marais dans La Belle et la Bête. Il ne reste que son regard. Désemparés, unis, se percutant comme deux silex, François et Émile partent pour le Sud. (…)Thomas Cailley filme une réalité qui se dérègle, effectue un pas de côté. Ce fantastique «soft», quotidien, bénéficie d’effets spéciaux qui sont tout sauf racoleurs. Une sorte de poulpe sème la pagaille dans un supermarché. Une drôle de bête surprend le héros dans un hangar à bateaux. Drôle d’ambiance. Les habitants sont partagés. Il y en a qui sont prêts à cohabiter. En face, les sceptiques n’hésiteront pas à sortir le fusil. (…)Le Règne animal détonne par sa maîtrise, son originalité, cette faculté à mêler les genres, sans rien qui pose ou qui pèse. Avec Cailley, on est prêt à avaler toutes les couleuvres. L’espèce ne figure pourtant pas au générique.Eric Neuhoff, Le FigaroJamais le plaidoyer écolo ne prendra le pas sur le merveilleux, et l’interrogation philosophique et sociale (Le Règne Animal synthétise les questionnements de Bruno Latour et de Baptiste Morizot) ne viendra pas écraser le film de genre. C’est sans doute que tout cela est drivé par un geste de cinéma hallucinant et surtout par des personnages qui restent constamment le cœur du projet. Par quel diablerie un cinéaste français a-t-il pu déjouer tous les pièges de l’industrie et accoucher d’un spectacle pareil ? C’est la question qu’on se pose depuis qu’on a découvert le film à Cannes. Mais pour l’instant, un conseil : trouvez-vous une place dans la petite bagnole de Romain Duris, accrochez votre ceinture, et préparez-vous au choc. Le Règne animal est un chef-d’œuvre étourdissant.Gael Golhen, Première