Société Européenne pour la Psychanalyse de l’Enfant et de l’Adolescent
dans le cadre des samedis de la Sepea, annonce des :
Web-séminaires du samedi 27 juin 2020
animés par
Dominique Delay et Catherine Fayard
Cadre et processus analytiques avec l’enfant
La règle fondamentale, les invariants du cadre, organisent des limites sans arbitraire. « Toujours déjà symbolique et toujours encore symbiotique, le plus archaïque trouvera à se dire si la fonction analytique interprétante, séparatrice, vient lui donner sens dans le processus grâce au cadre » ( JL Donnet, Le divan bien tempéré). La clinique post freudienne a révélé combien il y a des situations analytiques où l’enjeu essentiel est d’analyser la construction même du cadre, d’en appréhender ses effets, d’être attentif aux incidents qui apparaissent, le contre-transfert devenant l’outil le plus précieux avec la « capacité de rêverie de la mère ». Dans ce temps actuel de bouleversement, les textes choisis nous ferons revisiter l’histoire de la construction du cadre et des aménagements techniques appropriés à l’enfant.
Les mesures imposées de confinement nous ont contraints à suspendre les séances en présence et à proposer des aménagements inédits, très variables, avec des outils technologiques plus ou moins maitrisés qui interrogent quant au surinvestissement perceptif-du vu et de l’entendu. Avec un sentiment d’inquiétante étrangeté, de désarroi sur un fond commun traumatique et angoissant, les retours d’expériences cliniques ont témoigné d’une certaine créativité et d’une farouche volonté de maintenir le lien et la relation avec les enfants et leurs familles. Certes les psychanalystes, les psychothérapeutes avec l’enfant ne sont pas impréparés à l’intense curiosité de l’enfant, à son excitation pulsionnelle en séance, à l’emprise et à la séduction dans la rencontre. Mais lorsque l’enfant n’est pas dans « cette solitude en présence » avec un adulte, lorsque sa pochette de dessin et sa boite ne sont plus à sa disposition, qu’il n’y a plus ce trajet, ce chemin à parcourir pour aller à sa séance, comment se réaménagent les différences dedans-dehors, réalité interne-réalité externe, moi-non-moi ? Que reste-t-il de la fonction contenante et pare-excitante du cadre ? Lorsque la confidentialité n’est en rien garantie, sauf à le dénier, que dire, que taire ? Le jeu, comme le transfert, animés par la compulsion de répétition demeurent t’ils ces impératifs de symbolisation, de représentations, d’élaboration de la situation traumatique ? Que penser des enfants qui n’ont pas voulu des aménagements proposés ? Les vignettes cliniques des participants prolongeront ces questionnements.
Web-Séminaire théorique de 13h30 à 15h00
La réflexion théorique se fera à partir des textes suivants :
1- Geissmann-Chambon C., « Un cadre approprié » in Psychothérapies de l’enfant et de l’adolescent, 2003, Paris, Bayard, p 359-374
2- Roussillon R., « Les raisons du cadre « in Logiques et archéologiques du cadre psychanalytique, Paris, 1995, PUF collection le Fil Rouge, pp.111-137
3- Roussillon R., « Les jeux du cadre » in Logiques et archéologiques du cadre psychanalytique, Paris, 1995, PUF, Le Fil Rouge, pp.185-200
4- Bokanowski T., « « Tirer le meilleur parti d’une sale affaire « , l’influence de Wilfred Ruprecht Bion , Paris, PUF, Le fil Rouge, pp.82-85
5- Anzieu A., « Cadrages, Construction du cadre, construction du Moi », in Journal de la Psychanalyse de l’enfant, N° 2,Paris,1986, Païdos Le Centurion, pp.64-77
Tarifs par séminaire
25 euros pour les inscriptions individuelles
53 euros dans le cadre de la formation professionnelle et FIFPL
Web-séminaire clinique de 15h30 à 17h00
La discussion clinique se fera à partir de courtes vignettes cliniques illustrant le thème et rapportées par les participants
Tarifs par séminaire
25 euros pour les inscriptions individuelles
53 euros dans le cadre de la formation professionnelle et FIFPL
Nombre de places disponibles : 20
Renseignements et inscription :
Secrétariat SEPEA
Lundis, mardis et vendredis de 10h30 à 15h
Tél. : 01 47 07 12 60
sepea@wanadoo.fr
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